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Analog / Pologne / Voyages

Polska l’amour d’un pays, l’Amour d’une vie.

Dear lovely Polska <3

Les jours défilent et les dossiers s’amoncellent sans pouvoir y faire grand chose. Non, ô que non ce n’est pas que je n’ai pas matière à vous faire de jolis petits articles, bien au contraire ! Il faudrait juste pour cela rallonger les journées d’une bonne poignée d’heures et ce serait parfait :’)

vieilles boites aux lettres

Excuses faites pour l’absence (oui, cela en étaient!); je vous avais promis un peu de Pologne la dernière fois; et je vais m’y tenir.

La Pologne, Polska pour les intimes (!) étant devenue ma deuxième maison ces dernières années, je ne vais pas vous ouvrir un carnet de bord comme j’ai pu le faire précédemment avec la Norvège ou Berlin; celui-ci est déjà ouvert (comme par ici ou encore ici); je me permets juste d’y apposer de temps à autres quelques feuillets supplémentaires.

Houses

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de deux petites anecdotes qui m’ont marqué là-bas en Polska, dont l’une me fascine et l’autre me déroute.

En règle générale, il est bien rare de me voir sans un appareil dans le sac, qui plus est encore plus lorsque je suis en Pologne; c’est un indispensable de sortie (comme dans tous voyage plus général d’ailleurs). J’aime tout bêtement et simplement, me balader dans des endroits que je ne connais pas et déclencher à la moindre interception visuelle, au moindre petit détail qui fait « tilt » comme on dit.
En France, cela passe le plus inaperçu du monde, c’est banal, rentré dans le quotidien; et rien qu’à Paris, personne ne fait plus attention à vous ou à ce que vous faites ou prenez en photo (nos amis japonnais/chinois étant passés par là, mitraillant à tout va, tout et n’importe quoi; ca a tout de même bien aidé à débloquer certaines mentalités/apprioris sur « que fait cette personne avec son appareil ? Mais qu’est ce qu’elle prend ? Pourquoi ? » accompagné de regards interrogateurs !)
Seulement, en Polska, il en est tout autre; et j’en ai particulièrement fait les frais pour la première fois cet été. Il y a deux ans, je n’étais passée qu’en coup de vent; mais cette fois-ci, y restant pour plus d’un mois, j’en ai profité à plusieurs reprises (lorsque la météo n’était pas trop capricieuse) de partir à l’aventure, à l’aveuglette derrière chez moi, de parcourir ces innombrables petites rues, quartiers; traverser la grande avenue et aller de l’autre coté, vers ces « cités » qui m’attiraient tant, avec leur tours si colorées. Croyez moi, leur « HLM » la-bas non vraiment rien à voir avec ceux qu’on a chez nous, et ils donnent presque envie d’y habiter :)

On the road

Je me suis ainsi baladée pendant des heures, à observer, découvrir et j’en passe; et surtout, tout en déclenchant l’appareil à de nombreuses reprises; jusqu’à ce que je prenne conscience de ces regards, durs, braqués en ma direction.

La Pologne a fait un bon immense depuis son entrée dans l’U.E; mais quand on y regarde de plus près, il n’est pas rare de percevoir dans les mentalités, les souvenirs encore bien ancrés de la domination passée de l’ex URSS. Non seulement c’est perceptible au niveau de l’architecture, comme à Varsovie; mais cela l’est encore plus dans les rapports qu’ils peuvent avoir avec les étrangers. Bien sur je ne mets pas tous le monde dans le même lot, car j’ai eu la chance de rencontrer et d’échanger avec des Polonais(es) merveilleux(ses); mais il est vrai que dans bon nombre de cas; ils sont suspicieux. Toute anormalité est sujette à interrogation. « Pourquoi elle est là ? Qu’est ce qu’elle prend avec son appareil ? Qui est-elle d’abord ? »
Et ainsi, en une fraction de seconde; vous passez de la simple petite photographe avide de découvertes, de nouveautés, de belles photographies; à suspect numéro 1, et au-delà, pour une espionne.
Je vous laisse imaginer la scène!; mais je crois que je n’ai à ce jour, pas vécu pire situation; c’est véritablement déroutant et surprenant pour une petite française venant d’une démocratie pareille que celle de la France et à l’esprit plus qu’ouvert, et débarquant dans un pays aux mentalités plus que fermées et renfrognées.
Du coup, il en vient difficile de faire de la Photographie dans de pareilles conditions; en devant d’un coté, rendre des comptes; alors que vous ne faites rien de mal; et vous en venez de ce fait, à être mal à l’aise, à ne plus oser sortir l’appareil de votre sacoche sous peine d’attirer « trop » l’attention et de devoir subir à nouveau un interrogatoire visuel.

On fait véritablement un bon en arrière d’un bon demi-siècle et on prend une grosse claque, croyez moi.

cimetière polonais

Fort heureusement, l’image de la Pologne ne s’arrête pas à cela ! Sinon, ca fait bien longtemps que j’aurais cessé d’y faire des allers/retours; et puis il m’en faut plus pour m’arrêter de photographier ce pays si riche à tout point de vues.

La preuve, en voici un autre en images, pour mon second petit point. Avant de mettre les pieds en Pologne, je n’avais jamais vu ailleurs, une population autant attachée a sa religion, que le sont les polonais. C’est juste incroyable et d’un certain coté fascinant je trouve. Il n’y a pas un coin de rue, de quartier où vous n’allez pas trouver un cimetière. Et qui plus est dans 99% des cas, un cimetière surchargé. Il n’y a plus de places, mais qu’importe, ils continueront à trouver un trou de souris par-ci par-là pour enterrer le défunt arrivé le matin même. Ce qu’il y a de plus impressionnant, c’est qu’ils ont un rapport à la mortalité, ainsi qu’à l’image véhiculée par le culte religieux, quasi fusionnel. Il n’y a pas un jour où vous verrez un cimetière vide. Peu importe l’heure, matin/midi/soir, jour feriés, vacances et j’en passe; il y a toujours un monde fou dans les cimetières. Les polonais aiment venir se recueillir sur les tombes de leur défunts. Et cela se perçoit notamment assez souvent par la présence de petits bancs de bois, devant ou à coté de la tombe, et ils peuvent rester ainsi des heures durant, à parler tout bonnement avec leur défunt. C’est surréaliste ! De même qu’il est bien rare de ne pas trouver une tombe qui ne soit pas fleuris ou croule sous les lampions de bougies.

cimetière polonaisDe même qu’il n’est pas rare de croiser le curé en habit de Don Camillo, errer dans les rues non loin de sa paroisse. :)

Mais ce qui m’avait surtout frappé, dans les cimetières que j’avais fait non loin de chez moi, c’était surtout de voir la part importante réservée dans un coin de celui-ci, aux enfants; et dans bon nombre de cas aux enfants morts-nés. Et vue les conditions dans lesquels ils vivent pour une bonne majorité cela n’est pas surprenant; tout comme la moyenne de la mortalité. J’ai été surprise de l’age des victimes; en comparaisons à notre pays et à l’espérance de vie que nous avons.

Encore une fois, il y a de quoi prendre une claque; et s’estimer plus qu’heureux de vivre dans de pareilles conditions. Parce que croyez moi; plus on s’éloigne vers l’Est de l’Europe, et moins c’est joli à voir…

Comme constater, en se baladant à deux rues de chez soi, la présence de ces petites bornes vertes; et y voir des gens arriver avec des sceaux pour pomper l’eau, avant de la ramener chez eux… Prendre conscience, que oui, au XXIème siècle, en 2011; il y a toujours des gens qui n’ont pas accès à l’eau courante; et quand on voit leur habitation, se rendre compte dans quelles conditions ils vivent. Ca parait juste à peine croyable, et pourtant.

Polska midnatsolPolska midnatsolLa belle surprise de la pellicule T64 en traitement croisé et ses rendus plus surprenant et inattendus les uns que les autres ! <3

Comme pour vous donnez idée, des nombreux couchers de soleil vus depuis la fenêtre de ma chambre en Polska; quand la météo était clémente, et à contrario des spectacles orageux des plus lumineux, quand cette dernière était contrariée. :)

campagne polonaise

Je vous laisse ainsi sur ces quelques belles images & souvenirs de ma Polska, de Bydgoszcz; en espérant pouvoir avoir un peu de temps très vite pour vous parlez en images & bons plans de mon escapade Bordelaise du week end dernier !

Bonne fin de semaine à tous :)

 

4 Comments

  • Jolisvoyages
    29 juillet 2014 at 22 h 21 min

    Bonsoir !
    Je suis ton blog depuis quelques mois et je ne savais pas que tu avais vécu quelques années en Pologne ! Ravie de lire tes articles. J’ai découvert la Pologne cet hiver et je rêve d’y retourner ! Lili

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    • Vagabondanse
      5 août 2014 at 11 h 06 min

      Et si, en effet j’y suis allée de nombreuses fois pendant 3 ans. Un vrai coup de coeur ! Je ne peux que comprendre ton envie d’y retourner :) si seulement je pouvais sauter dans un avion dès demain !! Ce pays me manque viscéralement et malheureusement ce n’est pas pour tout de suite que je vais pouvoir y remettre les pieds :/
      Qu’as tu préférés durant ton séjour hivernal ?! :)

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