Menu
Analog / Cuba / Voyages

Trinidad, la colorée !

Après la populaire et touristique Havane, la douce et surprenante Viñales, pouvions nous un instant supposer que Trinidad, la colorée serait aussi haute en couleurs, tant au propre qu’au figuré ?! Si ma plus grande frayeur de voyageur devait avoir un nom et un visage, elle s’appellerait Trinidad !

Trinidad, la colorée !

Trinidad, la colorée !

  • Au détour des faubourgs !


Trinidad fut la dernière étape de cette rencontre cubaine, et nous étions bien loin de nous douter de ce qu’elle nous réserverait, à peine nos sacs à dos déposés. Peut-être aurions nous dû en avoir la puce à l’oreille, tout juste descendus du bus, à cette première déconvenue en arrivant à la Casa Particular, chez Julio & Caridad. Nous ne connaîtrons finalement pas la casa de Caridad et sa belle terrasse promise, mais ne cesserons de rire à la casa de Julio, de cet improbable (kitsch!) trompe l’oeil de coucher de soleil et de dauphins surplombant une petite piscine au fond de la cour/terrasse centrale de la maison ! Qu’importe, il en faudra plus pour nous décourager !

Trinidad

La casa se trouve quelque peu excentrée au sud de la ville, pour notre plus grand plaisir. Depuis le début du voyage on a toujours opté sans vraiment le vouloir, pour loger en dehors des artères principales, au creux de petits quartiers où on n’irait pas de prime abord et qui pourtant nous ont à chaque fois charmé. A chaque étape, le refrain était le même, la belle occasion que de pouvoir s’immerger en dehors des sentiers battus, de cette carte postale toute dessinée. Trinidad n’allait donc pas échapper à la règle.

Trinidad Trinidad

On se laisse très vite absorber par la ferveur environnante, ces petits marchands au coin des rues, au pas d’une porte de maison, le bruit vrombissant de ces vieilles voitures quelque peu chahutées sur ces routes tantôt de terre, tantôt de pavés. De petite ruelle en petite ruelle, on retrouve par-ci par-là ces odes à la politique et à l’histoire du pays, comme avec ce« Defendiendo el Socialismo ». On se familiarise avec cette architecture vernaculaire si typique, et retrouvons avec plaisir une ville à taille humaine. Les yeux ne sont pas rivés au ciel, accrochés à ce ciel bleu limpide mais bel et bien à tout ce qui éveille nos sens, toutes ces couleurs qui nous entourent, ces visages, ces bruits, ces senteurs et j’en passe. Une proximité que l’on sent jusque dans l’art de vivre des habitants, derrières ces grandes grilles aux fenêtres/volets ouverts en permanence, sur le pas des portes, les trottoirs etc; et que l’on aperçoit au détour d’une porte entre ouverte. On se laisse absorber par cette langue si musicale, ces voix qui portent, qui en hèle une autre. Peu à peu le coup de coeur se fait sentir, toutes ces couleurs, cette ville digne d’une palette colorée d’un tableau.

Trinidad

Parfois, heureusement que le coup de coeur est là pour maintenir la balance en équilibre et éviter qu’au moindre imprévu, celle-ci ne s’effondre, comme ce matin là, sur ce bout de trottoir en face de la CADECA (Casa de cambio), le bureau de change.
La veille en arrivant à Trinidad, nous savions qu’ils ne nous restaient plus beaucoup de pesos dans nos poches, mais pas de quoi s’alarmer, on retirerait dès le lendemain. Bien entendu, c’était sans compter sur le fait, qu’à Cuba, toutes les cartes sont acceptées SAUF la Mastercard (et bien évidemment nous n’avions que cela, puisque juste avant de partir j’ai eu la bonne idée de laisser ma visa à la maison de peur de me la faire encore bloquer comme ça m’était arrivée au première jour du voyage à Seattle avec J.), et que pour couronner le tout, nous sommes le 2 janvier…jour férié à Cuba ! Si J. et M. tentent de rester calme, je panique totalement ! (il y en faut bien un sur 3 ! haha). Je panique sous la frustration de savoir que ce n’est pas une question qu’on a plus de sous, parce qu’on les a tout les 3 sur nos comptes, mais juste qu’on ne peut pas les retirer !! Pendant que je panique, M. et J. réfléchissent et tentent le coup de la CADECA où l’on peut effectuer des retraits par Mastercard. On fait la queue comme tout le monde, jusqu’à ce que notre tour arrive, jusqu’à ce que la personne juste avant nous ressorte furax et désemparée et nous avertisse que la machine était cassée et refusait les Mastercard… C’est la douche froide et j’atteins un second palier de panique que je pensais inexistant ! Pendant que je continue à m’enliser dans la panique, M. et J. réfléchissent à nouveau et J. tente un coup de poker en essayant de trouver la deuxième et dernière CADECA de la ville. On reste face à la première par choix stratégique de ne pas être trois à se perdre et que J. nous retrouve plus facilement en suivant (ai-je oublié de mentionner que nos téléphones ne passaient pas?! Comme si ça ne suffisait pas déjà!)

Trinidad Trinidad Trinidad

On s’assoie sur ce bout de trottoir en face de la CADECA, à l’ombre de cette chaleur écrasante. On fait nos poches, on réalise qu’on a même pas assez pour payer la casa particular le soir même, alors de là à songer avoir assez pour payer les 25 pesos à la douane cubaine à l’aéroport avant de repartir le lendemain… On arrive tout juste à réunir ce qu’il faut pour aller s’acheter 2 petites bouteilles d’eau.
M. part en quête d’une âme charitable et parviendra à tomber sur une famille québécoise acceptant de nous échanger entre nous les 12$ canadiens de nos fonds de poche contre 12 pesos. Pendant ce temps, je prends racine sur ces pavés à côté de ces deux filles qui semblent dans une merde semblable à la nôtre. Je me refais le film dans ma tête, et à mesure que je me le fais, j’ai l’impression d’atteindre des paliers encore plus insoupçonnés de panique ! A ce moment ci, je vois nos billets d’avion retour partir en fumée, j’envisage un temps qu’ils ne nous restent plus qu’à faire la vaisselle, le ménage, mendier ou je ne sais quoi, pour finalement songer à la case prison !

Trinidad Trinidad

Je suis littéralement six pieds sous terre comme ça ne m’est jamais arrivée en voyage, lorsque J. finit par nous retrouver après un temps qui m’ait paru une éternité tant j’ai creusé et exploité les moindres recoins de ce qu’on nomme la « panique » ! Son visage fermé finit subitement par s’éclairer en arrivant vers nous et nous lâchant un « ça y est, c’est bon! ». Si M. explose de joie et lui tombe dans les bras, en revanche, je reste prostrée sur mon pavé et m’effondre littéralement en larmes, sous l’effet du soulagement qui vient combler le vide béant laissé soudainement par la panique qui s’est volatilisé. Je n’oublierais jamais leur rire à tous les deux de me voir réagir ainsi et de les voir comprendre à quel point j’étais VRAIMENT en panique face à cette situation. Oui, je n’oublierais jamais le regard de ces filles non loin de moi et celui de ces autres touristes dans la queue de la CADECA face à mes sanglots impossible à réprimer, en pleine rue ! Je vous l’assure, j’en ai eu des frayeurs en voyage, mais d’une telle ampleur…jamais ! Je pense que la situation a fortement joué, car s’imaginer rester bloqué à Cuba ainsi, quand on connait le contexte actuelle des choses, croyez moi, ce n’est pas comme s’imaginer rester bloquer en Norvège ou en Suisse, ou d’autant plus, vous pouvez vous dire que vous pouvez toujours vous démerder pour rentrer chez vous, même à pieds s’il le faut. Là, vous êtes sur une île ou avant de la quitter, vous devait payer (ces fameux 25 pesos que vous n’avez pas au moment même)!

Pour tout vous dire, on est sincèrement passé à CA de rester bloqué à Cuba, car lorsque J. a réussi à trouver la deuxième CADECA, il était 10h55 heure locale, soit 16h55 heure française, et que pour réussir à faire un retrait au guichet, il fallait que le gars appelle en France pour avoir confirmation des fonds disponible sur le compte. Et bien entendu, on sait tous qu’à 17h tapante en France, un vendredi, il n’y a plus personne qui répond au téléphone !

Moralité : partez TOUJOURS avec une Visa ET une Mastercard, comme ça, vous serez tranquille !

Trinidad Trinidad Trinidad

Heureusement, Trinidad ne fut pas uniquement (quoique !) associée à cette anecdote de taille du voyage, mais fut aussi le souvenir de beaux moments !

Sortir des sentiers battus, se laisser happer par l’inconnu et s’y livrer à ses risques et périls, c’est aussi être assurée de vivre de belles surprises et de beaux moments, comme auprès de ce groupe de jeunes garçons que l’on regarda un brin amusé et éberlué à jouer à la toupie d’une manière si dingue et maitrisée, un véritable art. C’est immortaliser ces instants pris sur le vif, comme ces deux mamies, ou encore cette petite fille assise devant chez elle. Le souvenir de ce moment partagé lorsque M. est venue à elle pour lui montrer la photo qu’elle venait de faire, et de voir en suivant son visage s’illuminer et son petit doigts venir pointer la photo affichée sur l’appareil. Et puis, il y eut cette découverte insoupçonnée, l’addiction des cubains au…dominos !! Tomber sur ces trois joueurs au coin d’une rue, attirée par la voix portante de ces deux hommes et prendre part quelques instants à leur partie. Sourire et rire de les voir si pris au jeu, à compter les points et ne pas rigoler un instant avec cela ! On comprendra très vite par la suite que ce n’est pas chose rare mais bel et bien jeu national !
A nouveau, on est conquis par cette ferveur et cet engouement si communicatif que l’on observe depuis le début de ce voyage, de la Havane à Trinidad en passant par Vinales. Le coup de coeur est indéniable !

Trinidad

  • Au creux du vieux centre historique !


Une ville à bien des facettes, si on prend le partie de s’éloigner de sa carte postale idéale, pour mieux la comprendre, bien souvent c’est pour mieux cerner celle-ci en suivant, comme l’ultime pièce du puzzle. Trinidad ne peut se résoudre à ses faubourgs, à ses habitants, car ce serait mentir et omettre que Trinidad vit énormément du tourisme (il n’y a qu’à voir la horde de locaux qui vous attendent à la sortie de la gare de bus Viazul et vous assaillent avec les photos de leur casa à la main, à peine avez-vous mis le pied au sol ! Certains en viendraient même aux mains, c’est dire). Preuve ultime, cette anecdote que nous conta Julio lorsqu’on lui réclama, comme à notre habitude un jugo de piña pour le petit déjeuner et qu’il nous raconta que pour la première fois, il y avait eu tant de touristes à cette période, qu’il n’y avait plus aucun ananas à Trinidad ! Tout avait été épuisé ! On n’en croyait pas nos yeux et nos oreilles. Il était mission impossible d’en avoir et les restaurateurs qui en avaient, les faisaient importer d’autres régions.

Trinidad Trinidad

Au gré de toutes ces rues et ruelles, on ne tarde pas à gagner le coeur névralgique du vieux centre historique de la ville, jusqu’à découvrir un nouveau visage de cette Trinidad, la coloniale.

On retrouve à travers l’architecture encadrant la Plaza Mayor, cette fameuse carte postale si connue de la ville. La facture est plus soignée, les devantures à colonnades et toiture de tuiles se détachent dans le paysage, mais la palette colorée demeure, comme un liant à toute la ville. Pour un petit cuc symbolique (0,88 € !), on se laissera tenter avec M. par la visite du Musée d’Architecture coloniale, au coeur de cet ancien palais qui à traversé les siècles afin d’en apprendre un peu plus sur ce que l’on observe au gré de ces rues. Une bien belle exposition avec de jolis artefacts, et surtout un coup de coeur pour ce jardin/patio et toutes ces plantes. Un petit havre de paix au coeur de la ville, comme il est toujours plaisant d’en découvrir en poussant les portes de-ci de-là; et qui tachera de nous faire oublier cette petite mamie « guide » qui ne nous lâcha pas de toute la visite et tenta à la fin, comme sorti de nulle part de nous vendre ses petites broderies en catimini.

Trinidad

Trinidad

Trinidad Trinidad

A notre habitude, on range au fond des poches les plans, préférant y aller à l’aveuglette, le nez en l’air et l’ouïe en alerte, comme ce premier soir ou l’on se posera un temps près des marches jouxtant Iglesia Santísima Trinidad pour prendre part à une soirée salsa, tradition cubaine oblige ! Ou encore cette après-midi, où on se laissera absorber, sur ce petit marché, par l’histoire de cette femme qui nous parle de ces broderies typiques de Trinidad, faites à la main par des femmes. Un point de broderie particulier et une technique apprise aux jeunes filles dans les écoles. M. ne résistera pas à repartir avec l’une de ces très belles broderies; avant de céder quelques casas plus loin, pour un joli panier et un chapeau en feuilles de palmier ! L’occasion une fois de plus de rencontrer et discuter avec la grand-mère et le petit-fils que l’on a interrompu quelques instants devant leur poste de télé en pénétrant dans leur « salon » qui faisait office de boutique aussi, pour en apprendre un peu plus sur ce tissage et ces réalisations qu’elle faisait de ses petites mains.

Trinidad Trinidad

Pour panser nos émotions et trinquer à ce beau voyage qui prenait doucement fin, on optera pour un verre dans le cadre idyllique de La Canchánchara, l’une des plus anciennes maisons de Trinidad. D’ailleurs, coïncidence ou non, on y re-croisera cette adorable famille québécoise qui nous était venue en aide un peu plus tôt dans la journée, quelque peu rassurée de nous savoir « sauvés » ! :)

Trinidad

  • Aux confins des hauteurs !


Si Trinidad se trouve non loin des côtes, on ne perçoit nullement cette présence forte de la côte, de l’eau en étant au coeur de la ville. Pour cela, il faut gagner les hauteurs, se risquer sur des chemins de terre pas toujours balisés, traverser des coins de la ville ou il ne vaut mieux pas s’attarder. Mais bien souvent, le jeu en vaut la chandelle !

Trinidad

Trinidad

Ce soir là, on se laisse à nouveau guider par cette envie de porter un autre regard sur la ville, la découvrir sous un nouveau jour. Après une chaude journée, on pressent que le coucher de soleil sera radieux, et on se met en route pour les hauteurs, avec en ligne de mire cette grande tour réseau de la télévision en haut de la montagne. On parviendra même a croiser le gardien des lieux qui nous fera grimper sur le toit et nous parlera quelque peu de l’endroit, avant qu’on ne se trouve un petit coin paisible pour admirer ce beau coucher de soleil et ne savoure ce moment au calme, après tant d’émotions et de souvenirs à profusion.

Trinidad Trinidad Trinidad Trinidad

Ô oui, Trinidad, la colorée, fut haute en couleurs !

 Canon AE-1. Porta 160 iso, Fujicolor C200 (périmée).

14 Comments

  • JuLifeStyle
    20 juin 2016 at 21 h 33 min

    Ma ville préféré à Cuba, j’avais vraiment adoré ! Toutes ces couleurs … J’y retournerais bien :)

    Reply
    • Vagabondanse
      21 juin 2016 at 19 h 00 min

      Oh oui, moi aussi ! En plus avec un temps comme ça, avec cette belle lumière, les couleurs ressortaient encore plus ! Et puis c’est tellement plus jolie de voir une ville si colorée, c’est peut être idiot, mais je trouve que ca met du baume au coeur lorsqu’on s’y balade :)

      Reply
  • Eloise
    15 septembre 2015 at 16 h 06 min

    Waou, merci pour le conseil ! En tout cas le résultat des image est vraiment très chouette. La pellicule périmé rend pas mal on dirait ;)

    Reply
    • Vagabondanse
      24 septembre 2015 at 4 h 27 min

      Merci beaucoup Eloïse ! :) Si je peux éviter à certains de se faire cette belle frayeur, mieux vaut distiller le conseil ;)

      Reply
  • Rory
    13 septembre 2015 at 7 h 53 min

    Quelles magnifiques photos et carnet ! Cette lumière et ces couleurs sont fantastiques.
    Dis donc tu n’as pas fait semblant de paniquer ! Nous emportons toujours visa et master card mais parfois ça ne suffit pas contre les petites galères de sous (ou les endroits sans ATM :P)
    J’en veux encore des carnets comme ça ;)

    Reply
    • Vagabondanse
      24 septembre 2015 at 4 h 26 min

      Merciii ma Rory ! <3 Ah ca oui, je n'ai pas fait semblant de paniquer, mais crois moi, il y avait de quoi !! Mais la leçon est retenue ;) Même si comme tu le soulignes, parfois ca ne suffit pas d'avoir 2 cartes différentes !
      Mon petit doigt me dit qu'un nouveau carnet arrivera début 2016... :)

      Reply
  • LadyMilonguera
    12 septembre 2015 at 21 h 11 min

    J’aime beaucoup l’atmosphère qui plane dans tes photos…

    Reply
    • Vagabondanse
      24 septembre 2015 at 4 h 23 min

      Merci :)

      Reply
  • Caro
    11 septembre 2015 at 13 h 44 min

    Très intéressant ! et très belles photos !

    Reply
    • Vagabondanse
      24 septembre 2015 at 4 h 22 min

      Merci Caro !

      Reply
  • mzelle-fraise
    11 septembre 2015 at 10 h 37 min

    Tu t’en rappelleras de Trinidad ! On se souvient de ce genre de situation avec un frisson et des rires après coup, espérant que ça ne se repasse pas de si tôt ^^ En tout cas – il me semble l’avoir déjà dit – votre voyage m’aura vraiment donné envie de retourner à Cuba au plus vite, avant que tout soit chamboulé…

    Reply
    • Vagabondanse
      24 septembre 2015 at 4 h 22 min

      Ah ca pour m’en souvenir, je vais m’en souvenir ! Haha ^^ Mieux vaut en rire aujourd’hui :) Et puis, le moins qu’on puisse dire c’est que cela aura sacrément pimenté notre voyage !!
      En tout cas je suis plus que ravie d’avoir pu te donner envie avec ce carnet de voyage et ne peux que t’encourager à sauter sur l’occasion d’y aller à ton tour avant que tout ne change. J’ignore combien de temps cela va prendre, si cela sera rapide ou non, mais il est indéniable que le visage de Cuba va changer, et c’est encore maintenant le bon moment pour aller découvrir et rencontrer la belle et vraie Cuba :)

      Reply
  • Amélie
    11 septembre 2015 at 9 h 25 min

    Han mais trop beau Cuba. En plus la pellicule périmée donne à tes photo un air de 70’s. J’adore!

    Reply
    • Vagabondanse
      24 septembre 2015 at 4 h 20 min

      Merci beaucoup Julie ! En réalité ce qui te fait dire cela, ne vient pas du tout de la pellicule périmée mais de la Portra, elle a un rendu très doux, ce qui lui donne ce coté rétro comme tu le souligne ;)

      Reply

Leave a Reply