Troisième et dernière partie sur les Chateaux de la Loire ! Si vous prenez l’aventure ne route, au premier article je vous livrais de belles adresses pour se loger dans la région et au second, j’entamais la visite des chateaux avec de grands domaines tel qu’Azay-le-Rideau ou encore Villandry.
Au programme de cet article, la quatrième, cinquième et sixième journée, avec vous l’aurez compris, encore une bonne dose de chateaux ! Si parfois les photographies se font bien plus présentes que le texte, c’est soit d’une part car je les trouve bien plus parlantes, soit que je manque de précisions à vous donner tout bonnement. Cette escapade aux Chateaux de la Loire ayant eu lieu il y a maintenant près de trois ans et demi, j’ai bien du mal à me souvenir de tout. Mais j’avais tellement envie de partager avec vous ces photographies et quelques anecdotes, que je trouvais cela dommage de garder ça au fond d’un dossier. :)
Quatrième jour, la météo continue à être de notre côté et de nous offrir un beau mois de septembre; de quoi nous motiver à ne pas traîner au lit (quand bien même nous logions à chaque fois dans de charmants endroits!) et à partir à l’assaut des prochains chateaux. La journée commence avec l’un des plus mythique Chateaux de la Loire, le Chateau de Chenonceau.
Je l’avais visité plus jeune et en avais gardé un vague souvenir; bien loin du coup de cœur que j’ai pu avoir cette fois-ci ! S’il doit y avoir un bémol, Chenonceau est logé à la même adresse qu‘Azay-le-Rideau, bien trop monde, ce qui rend parfois la circulation difficile dans les escaliers et les pièces bien trop encombrées, au point de ne pas véritablement pouvoir en profiter comme il faut, et du coup de ne pouvoir photographier comme on le voudrait ! De plus l’entrée était à ce moment là en restauration, du coup, impossible de prendre une photo décente sans avoir un bout de l’échaudage grisâtre dessus.
Ce qui m’a le plus marqué, et ce dont je me souviens encore parfaitement, plus de trois ans après, c’est cette thématique florale qu’il y avait. Chaque pièce avait le droit à son bouquet de fleurs/plante, dans l’ambiance de celle-ci, les tons et couleurs. Un vrai coup de frais dans ce lieu bien triste et austère ou la lumière à parfois bien du mal à pénétrer. J’ai toujours trouvé qu’un bouquet de fleurs dans une pièce, apportait un tel souffle de vie. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que cela peut vous faire changer l’ambiance de celle-ci du tout au tout. Je vous en ai sélectionné quelques uns pour vous faire une idée !
Une des pièces qui m’a le plus marquée de par son décor et son histoire, se situe au dernier étage du chateau : la chambre de Louise de Lorraine. A la mort de son époux, elle se mit en deuil jusqu’à la fin de sa vie et logea dans cette chambre qu’elle fit elle même aménagée de cette manière, aux murs noirs avec divers attributs funéraires des plus lugubres. Un ressentit très particulier lorsque vous pénétrez dans cette chambre ou le plafond est relativement bas et ces murs d’un noir profond vous offrent une atmosphère glaciale. Un petit choc, lorsque vous finissez la visite par cette chambre et qui n’a juste rien à voir avec tout le reste que vous avez pu observer jusque là !
En tout cas, si vous le pouvez, n’hésitez pas à prendre un audioguide, car le parcours est merveilleusement fait et l’audioguide vous conte comme il faut l’histoire des lieux; un vrai plus et coup de coeur !
Après avoir papillonné et savouré cette belle matinée à Chenonceau, on file à Amboise. Après un saut de puce dans son chateau (pour ma part, plus décevant que marquant.) nous nous attardons à achever entre deux gouttes d’eau la journée à l’incroyable Clos Lucé.
Qu’on soit passionné ou non du grand maître De Vinci, il m’apparaît impensable de passer par Amboise sans s’y arrêter ! Les photos y étant malheureusement interdites, vous vous contenterez de ces deux uniques ! L’occasion de mettre l’appareil de côté et de savourer l’histoire de cette batisse. Autant vous dire, que bon nombre se dépêche de faire le parcours pour filer au sous seul, pièce maîtresse ou l’on trouve là toutes les inventions de ce géni, avec de nombreuses maquettes. Je ne vous parle même pas de celles dans le parc ! On dirait des petits ovnis arrivés de nul part, au beau milieu des arbres, de l’autre côté du petit pont à droite à gauche. Unse jolie promenade qui mérite amplement que l’on s’y attarde.
Cinquième et avant dernier jours au coeur des chateaux de la Loire. Après avoir profité du soleil pour le début du séjour, c’est sous de gros nuages et des premières gouttes que nous prenons d’assaut le Chateau de Blois.
Je ne saurais l’expliquer, mais l’avantage, c’est qu’en temps maussade, les touristes fuient ! et ce pour notre plus grand plaisir. A nouveau, vous entrez là dans une vaste demeure ou on pourrait facilement passer la journée entière tant il y a, à voir et apprendre, ne serait-ce que d’un point de vue de l’architecture avec ce mélange des styles. Un vrai petit bonbon servit sur un plateau pour l’Historienne de l’Art que je suis :) J’ai particulièrement ri dans la salle du rez-de-chaussé de l’aile François Ier, avec ces collections lapidaires et ces sculptures de gargouilles. L’occasion également d’approcher au plus près de telle sculpture, qu’il est parfois difficile d’observer d’en bas, les yeux rivés vers le ciel. Il y a de sacrés blocs de sculptures entreposés là, alors si vous aimez la pierre, c’est un passage incontestable ! Tout comme l’incroyable Salle des Etats, avec ce plafond bleu criard fleurdelisé. Sans parler de la fameuse chambre du roi et du légendaire assassinat du Duc de Guise !
Après avoir défié la pluie et pris une belle leçon d’Histoire à Blois, on reprend la route direction le Chateau de Beauregard. A nouveau, un retour à un domaine à taille humaine et un vrai coup de cœur architectural. Si j’ai souvent dit que je rêvais de vivre dans un « chateau », entendez dans le genre manoir à taille humaine et non Versailles (!), je crois bien que j’aurais pu signer sur le champ pour celui-ci.
En arrivant sur place, les nuages sont toujours aussi présents et une fine pluie ne nous quitte pas. Du coup, le bémol c’est que peu de volets sont ouverts, préférant ainsi la lumière artificiel. Et d’une, je n’en suis pas très friande en règle générale en photographie, mais en plus dans des chateaux aux pièces sombres, j’ai bien vite déchanté. Ce qui est bien dommage car la Galerie de Portraits du premier étage est juste l’atout majeur de cette demeure et vaut à elle seule le déplacement. Il y en a pas moins de 327 (!!!), ce qui du coup fait de cette galerie la plus importante collection de portraits historiques connue en Europe. Un vrai coup de coeur, qui fut confirmé par la belle histoire de notre guide. Visiter un lieu seul ou avec plusieurs personnes c’est bien, mais le visiter avec un/une guide, c’est tout de même cent fois mieux. Encore plus lorsque ces derniers se révèlent être de véritable passionnés, et sont heureux de pouvoir vous conter l’histoire de l’endroit qui leur est cher. Qu’on se le dise, on retient tout de suite bien mieux et s’y intéressons bien plus ! Ce château n’a pas échappé à la règle :) C’est pourquoi je vous le recommande chaudement et avec visite guidée !
Le petit plus fut sans aucun doute, de retrouver le soleil à la sortie de la visite et de pouvoir profiter d’une balade dans le domaine. A nouveau, nous aurions mieux fait de nous y attarder plus longuement, car en suivant, nous avons fini la journée au chateau de Fougère-sur-Bièvre. Entre nous, j’ai testé pour vous…OUBLIEZ ! Je ne me souviens plus vraiment comment on a pu atterrir là, je crois bien que dans mon élan d’amour pour les chateaux, je n’ai pu refuser d’aller en voir un autre pour finir la journée lorsque L. me l’a proposé…ERREUR. Bon, je noircis peut être un peu trop le tableau (quoi que..!) mais sincèrement, je me serais passée de cette visite. Rien de bien transcendant, un énorme chateau médiéval avec des immenses tours à l’entrée, et de nombreuses pièces bien vides. Je crois me souvenir que nous sommes arrivés peu avant la fermeture et du coup, avons eu les lieux pour nous ! Mais rien n’y a fait, je n’ai pas accroché et c’est pourquoi je vous fais gré des photographies.
Sixième et dernier jour. A enchaîner ainsi les chateaux, la fatigue commence à se faire sentir. C’est un vrai rythme à tenir, et je ne regrette absolument pas. Je voulais des chateaux à n’en plus pouvoir et j’ai été servie :) Je crois bien qu’L. en a eu soupé et à frôlé l’indigestion (quel patience il a eu<3), mais pour ma part, j’aurais pu encore continuer une semaine de plus !
Pour cette ultime journée, on finit un petit peu en apothéose avec deux coups de coeur et une immense déception ! J’en aurais vu au cours de ce séjour et serais passée par bons nombre de sentiments, mais j’étais bien loin de me douter que cette dernière journée allait être aussi riche ! On commence par passer la matinée entière à découvrir le merveilleux domaine de Cheverny.
Pour notifier mon coup de coeur, je crois bien qu’il est à la hauteur de celui du Chateau de Brézé avec une pointe de Villadry. A nouveau, on poursuit dans un domaine à taille humaine, et surtout, on retrouve ce côté chaleureux et familiale qui m’avait tant plu à Villandry. Je me souviens de cette immense (et le mot est faible!) panneau sous verre représentant l’arbre généalogique de la famille depuis je ne sais combien de générations (!), des quelques photos de familles, des enfants, du mariage; de-ci de-là au détour d’une pièce. Ce n’est pas grand chose, mais l’approche y est tout d’un coup bien moins solennel, et plus convivial.
Le petit plus ? La balade (entre deux gouttes!) dans le joli parc, au calme du côté de l’orangerie et bien animé à l’opposé, près des chenils et de ces merveilleux petits chiens dont on se demande bien comment ils font pour tenir autant dans si peu d’espace ! Une chose est sûre, un de plus, mais quel incontournable; vous n’en serez sincèrement pas déçu !
La journée avait merveilleusement bien commencée, et quelle ne fut pas la désillusion en arrivant en début d’après-midi au Chateau de Chambord ! Le soufflé qui retombe à la sortie du four.
Après avoir arpenté pas moins de 17 chateaux en six jours, je peux vous dire que j’en ai vu (!) et de toutes les couleurs. Vous l’aurez compris au fil des articles, il y a eu de belles découvertes, de vraies coups de coeur, des petites déceptions, mauvaises surprises….mais LA, on a atteint le summum ! Vous conviendrez que Chambord, est un peu (si ce n’est LE) saint graal des Chateaux de la Loire, tout du moins on nous le présente ainsi.
Si d’un point de vue extérieur, en effet, je le concède, il tient toutes ses promesses et offre encore une fois n’est pas coutume, un bien bel exemple d’architecture; une fois passé le pas de la porte, on déchante ! Les bras ne m’en sont pas tombés, mais ce n’était pas loin. Je n’avais aucunes images en tête de Chambord, j’en avais juste tellement entendu parlé, ce chateau mythique et incontournable, que ca semblait juste évident d’y passer. Mais quel goût amer en découvrant derrière cette belle enveloppe architectural…un gouffre béant. Il est à mon sens à placé sur la même ligne que Chinon du point de vu du vide. Une vraie surprise, car on ne s’attend absolument pas à trouver si peu lorsqu’on voit pareille architecture et se retrouve face à pareil monument de l’Histoire.
Autant vous dire que de tout le long, je n’ai fais que traîner les pieds. Car on ne va pas se mentir, ce ne sont pas les quelques maigres salles meublées qui vont réussir à faire oublier ce vide. Quand bien même ce dernier est intimement liée à la fonction historique du lieu (soit, qu’il n’était pas fait pour être habité en permanence), on ne s’attend pas à trouver toutes les pièces débordantes d’oeuvres et de mobiliers comme si rien n’avait bougé depuis l’époque; mais tout même, de là à avoir deux fauteuils qui se battent en duel entre deux tapisseries (certes, très belles et constituant un patrimoine non négligeable) et un magistral tableau de François Ier en pied…il y a, à mon sens un juste milieu.
Fort heureusement, c’est encore une fois la merveilleuse guide qui a su me faire oublier ma déception et mon désarroi et a su sauvé mon estime pour ce lieu ! Une chose est certaine, je n’irais pas y remettre les pieds de si tôt, et avec le recul, si j’avais su, je n’y serais peut être même pas allée, préférant trouver un chateau bien inférieur en taille mais plus richement paré à l’intérieur. Qui plus est, j’aurais du le sentir venir que ce chateau ne me plairait pas, avant même de pénétrer dans l’enceinte, rien qu’à la vue de ces énormes sculptures modernes…Oui, je suis de celles qui ne peuvent décemment accepter la confrontation de l’ancien et du moderne quand on touche à des lieux hautement symbolique; et croyez moi qu’après des études en Histoire de l’Art, ca n’a rien arrangé ! Pour vous donnez une idée de mon rejet de ce parti pris, j’ai cru décédé avec Jeff Koons à Versailles…!
Mais tout va bien qui finit bien. Après n’avoir pas fait de vieux os à Chambord, on reprend la route et décidons de se faire un ultime chateau avant de rentrer sur Paris. Cette fois-ci on sort des sentiers battus et allons à la rencontre du Chateau de Villesavin à moins d’une dizaine de kilomètres de Chambord.
Moi qui fut tout friande tout au long du séjour des jolies demeures à l’esprit familiale, autant vous dire que j’ai été servie à Villesavin. Si mes souvenirs sont bons, nous sommes arrivés en fin de journée et avons été les seuls en ces lieux ! Du coup, c’est une visite guidée mais surtout privative que nous avons eu le droit, et il semble bien pouvoir affirmer sans me tromper que c’est le fils ainé des propriétaires des lieux qui nous l’a faite en personne; le MUST ! <3 J’ai tellement été captivée par les lieux et l’histoire que nous en comptait ce jeune homme, que j’en ai délaissé mon appareil photographique. Un vrai petit bijou que je vous invite à marquer à l’encre rouge quelque part, tant il vaut (bien plus que!) le détour :)
Sans parler de son incroyable et rigolo musée du mariage, avec une collection bien riches de costumes et d’objets en tout genre retraçant l’historique du mariage de 1840 à nos jours ! Et enfin, dans la petite cour centrale avec cette arbre magnifique, n’ayez crainte de vous aventuré derrière l’une des grande porte en bois accueillant probablement autrefois des écuries, pour y admirer l’insolite petite collection de voitures hippomobiles et de voitures d’enfants. Un vrai petit régal.
Je vous quitte sur cette dernière photographie, en espérant que ce petit tour d’horizon de quelques Chateaux de la Loire, vous ai conquis et donner envie à votre tour d’aller en arpenter certains !
Bon week-end !! :)
7 Comments
Vacancesblog
27 juin 2013 at 16 h 27 minSuper destination pour des vacances en amoureux. JE reste sous le charme de ce circuit chateau!
Fay
26 avril 2013 at 17 h 08 minLes photos sont superbes !
samantha
28 avril 2013 at 23 h 51 minMerci beaucoup :)
Cess in the US
26 avril 2013 at 14 h 23 minEt bien c’est un véritable marathon de châteaux ! Tes photos sont jolies ça donne envie :) J’en ai visité certains il y a quelques années… par contre j’avais été « prévenue » pour Chambord donc je m’en suis tenue à l’extérieur… bon au moins tu as pu voir le fameux escalier à double révolution !
samantha
28 avril 2013 at 23 h 52 minAh bah tu en as eu de la chance, j’aurais aimé avoir cette mise en garde ! Mais comme tu le dis, j’ai au moins pu emprunter cette escalier ou jamais on ne se croise ! C’est assez perturbant tout de même :)
Nathalie, L'heure d'été
26 avril 2013 at 12 h 37 minUn billet très étayé et très intéressant, d’autant plus que nous voulons, dans les mois et les années qui viennent, montrer certains châteaux à nos enfants.
Tu as réussi à capturer de belles images !
Bon WE, Nathalie
samantha
28 avril 2013 at 23 h 54 minOh, merci beaucoup pour ces jolis mots Nathalie ! Je suis ravie que mon billet t’ait intéressé à ce point :) Nulle doute que les enfants sauront apprécier certains !