Montréal New-York en train.

On dit souvent qu’il n’y a qu’un pas. L’expression est encore plus vrai dans ce cas-ci, pour relier Montréal New-york en train. De Montréal à New-York il n’y a qu’un rail, qu’un train, qu’une frontière. Le choix est vite fait, il n’y a qu’un train par jour, tant à l’aller qu’au retour. L’Adirondack 68 de

10h20 à la Gare Centrale de MTL et l’Adirondack 69 de 8h15 de Penn Station à NYC.

• Montréal New-york en train : Let’s go !

En arrivant à Montréal deux ans et demi en arrière, lorsque j’avais appris qu’il y avait une liaison permettant de rallier Montréal New-York en train; je m’étais alors jurée d’emprunter cette voie ferroviaire au moins une fois avant de repartir du sol canadien. Aujourd’hui, si je suis plus que ravie d’avoir réalisé ce petit rêve, emprunté ce rail, effectué ce voyage que l’on nomme parmi les plus beaux du monde; j’ai le regret qui me noue la gorge d’avoir laissé filer le temps et de ne pas l’avoir fait plus tôt, à tout juste un mois de mon départ du Canada. Ô que oui, tant ce trajet est fou, encore plus sous les couleurs éclatantes de l’été des Indiens.

En octobre dernier, j’ai mis pause à l’effervescence qui secouait alors ma vie, au chamboulement de mon déménagement qui s’installait peu à peu, s’arrimait avec ma cérémonie de diplôme qui approchait à grands pas et la préparation imminente du roadtrip aux US avec J. J’ai mis pause à Montréal pour m’échapper le temps d’un week-end vers une belle (parenthèse) New-Yorkaise pour retrouver les copains. J’ai attrapé mon sac à dos, mon passeport et mes papiers canadiens et je suis montée dans ce train pour un joli voyage dans le temps, au gré d’un Montréal New-York en train inoubliable.

Le Canada n’est surement pas réputé pour la qualité de son réseau ferroviaire, sans parler de son (exorbitant!) prix. Pourtant cette fois-ci, je suis surprise à peine assise à ma place, choisie sur les précieux conseils glanés de-ci de-là sur le net pour avoir la meilleure vue tout le long : à gauche dans le sens de la marche au départ de Montréal. Je suis surprise du confort des wagons, des prises à chaque siège, de l’espace (presque trop!) pour pouvoir allonger ses jambes, incliner son fauteuil et se laisser bercer tout au long de ce Montréal New-york en train. Comme une enfant je m’ébahis en longeant le train et arrivant au wagon « terrasse ». Un joli coin avec quelques tables et fauteuils où certains se laissent aller à quelques confidences entre voyageurs, quelques parties de cartes, mais surtout…se laissent aller à admirer ces paysages que l’on devine derrière ces grandes vitres. C’est juste fou !

Je reste là un petit instant, y reviendrais à maintes reprises, pour finalement regagner ma place et mon nouvel espace de travail pour les 9 prochaines heures. Car en effet, la surprise est de nouveau là, en apprenant que le train possède du wifi ! Il suffit d’attendre d’avoir passé la frontière et être côté américain pour capter celui-ci. C’est un petit peu le must et parfait pour rentabiliser le temps de trajet de ce Montréal New-york en train sans littéralement le voir filer ! Je souris, à l’aller comme au retour, en voyant les tables de la salle attenante au wagon bar, se transformer en salle d’interrogatoire lors du passage de frontière. J’en parle en connaissance de cause, c’est vous dire ! haha.

En effet la différence avec le bus ou la voiture, c’est qu’avec le train, quand celui-ci arrive à la frontière, vous n’avez pas besoin de descendre puisque ce sont les agents des douanes qui montent à bord pour vous contrôler ! Si vous avez de la chance, comme moi dans les deux sens, l’arrêt aux douanes ne dure qu’une petite heure s’il n’y a pas de personne suspecte. (Puisque vous renseignez une partie des infos majeures vous concernant au moment de la résa de votre billet en ligne, ils ont en quelque sorte déjà fait leur recherche sur vous et le contrôle dans le train n’est donc qu’une formalité). Après quoi, vous pouvez retourner tranquillement à vos occupations et profitez du reste de votre voyage…

Je vous le dis, qu’importe les 10h de trajet que représente ce Montréal New-york en train, et qui finalement passe en un claquement de doigts, quand on sait les paysages à travers lesquels on passe. J’avais ouïe dire que le trajet serait grandiose, mais je n’imaginais pas à quel point il le serait. J’étais bien loin d’imaginer un instant que les paysages du Vermont étaient si fous ! Longer, frôler de si près l’immensité du Lac Champlain, traverser ce relief montagneux, vallonné et avoir cette impression de pouvoir toucher la roche. Ce sentiment à certains moments de passer comme dans le jardin de ces maisons au bord du lac. Deviner d’un côté le Mont Mansfield, et de l’autre la beauté des Adirondack ! Mais si toutefois, ces 10h de trajet peuvent en rebuter certains, ils vous restent l’option de l’avion pour faire Montréal New-York !

A mesure que l’on s’enfonce à la lisière de ces deux états, les couleurs s’intensifient et je me rends compte que je n’aurais pu choisir meilleure période pour effectuer ce trajet en train. Quand bien même, je me dis que cela doit être quelque chose également de le faire l’hiver, sous la neige ! Je me surprends tout au long de ce voyage, à ne pouvoir décoller mon nez de la fenêtre, mes yeux accrochés à chaque recoin qui défile doucement. Cela surprend, mais je vous l’assure, si sur le papier cela peut effrayer et en rebuter un grand nombre, on ne voit vraiment pas le temps passer ! Prévoyez vous votre petit lunch/goûter/collations, un peu de boulot, votre ordi ou que sais-je, et vous verrez qu’entre deux coups d’oeil au paysage, vous ne verrez pas non plus ce trajet passer…

On dit souvent qu’il n’y a qu’un pas. En octobre dernier, je n’ai fait qu’un pas entre Montréal et New-York. 20h50 tapante, l’Adirondack 68 entre à quai à Penn Station. Je réalise doucement que je suis arrivée au coeur de Manhattan, et je vous raconte cette (parenthèse) new-yorkaise par ici ! :)

*cet article comporte un lien sponsorisé.