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Analog / France / Paris

13 novembre 2015 : Fluctuat nec mergitur.

Les jours se sont suivis, les mois se sont succédés. Une année entière vient de s’écouler. Une année, déjà. Et pourtant. Pourtant tout semble aussi figé qu’hier, palpable. Pourtant le coeur est toujours aussi serré, l’estomac noué, les yeux embués. Depuis quelques jours, à mesure que la date approche, tout refait lentement surface sous le tempo des Unes de journaux qui se dessinent et se devinent, des reportages télévisés sur le sujet qui s’immiscent, des interviews qui s’encrent sur papier, s’ancrent sur écran cathodique. C’était il y un an, déjà, oui. C’était il y a un an déjà et à l’époque, les mots ne parvenaient pas à panser les maux, à trouver sens, raison. Aujourd’hui ils peinent à se taper sur le clavier tant les maux semblent encore à fleur de peau, étrangement. Le 13 novembre 2015 le temps s’est arrêté, la vie s’est figée. Plus rien n’est comme avant, c’est évident. Oui, c’est évident, tout est désormais plus intensément.

13 novembre 2015, Paris

Si la mémoire peut se révéler sélective, défaillante, voire même rusée, elle peut aussi être ô combien précise et infaillible, et ce parfois, bien malgré nous. À l’image du 11 septembre 2001, je crois bien que chacun se souviendra avec précision de ce soir du 13 Novembre 2015. S’en souvenir jusque dans des détails parfois bien futiles mais nécessaires pour ancrer le tangible du souvenir, s’y raccrocher comme pour asseoir davantage l’insensé. Ce soir là, ce fameux soir, je n’étais pas à Paris, ni même en France, et pas plus à Montréal. Nous venions tout juste de finir notre roadtrip aux US avec J. Nous nous apprêtions à rentrer à Montréal après une escale à Minneapolis. Ce ne devait être qu’une formalité aérienne, simple pion sur l’échiquier, classique étape de voyage. Minneapolis ne devait être qu’un courant d’air, un aparté dont on ne retient pas le nom tant il est furtif & futile. Finalement, Minneapolis sera le souvenir de ce chaos émotionnel, de ce fracas assourdissant. Je nous revois quitter ce premier avion et s’engouffrer dans le hall du terminal, râler quelque peu d’avoir à traverser cet immense aéroport pour gagner notre nouvelle porte d’embarquement pour Montréal. Ô oui, je nous revois insouciants, partagés entre la fatigue des deux semaines de ce roadtrip magique et le bonheur de tous ces souvenirs en pagaille. Je nous revois plongés dans notre bulle, à remonter cette allée interminable jusqu’à gagner le coeur de l’aéroport et progressivement, retrouver l’effervescence de celui-ci. Je me revois balayer du regard mécaniquement, jusqu’à finir par ne plus regarder ci-et-là dans le vide, mais bel et bien avec insistance en devinant ces groupes de personnes massés de manière assez étrange devant les écrans de télévisions. Chaque écran semble pris d’assaut et je nous revois précisément rire de voir une telle ruée. Un match de NBA ? Baseball ? Ô oui, je nous revois nous approcher intrigués et curieux, devant l’entrée de cette boutique de journaux, se frayer un chemin tête en l’air en hochant de droite à gauche pour tenter d’apercevoir ce qui se trame à l’écran. Je revois nos sourires s’estomper à mesure que les images deviennent distinctes, que le bandeau inférieur défile en boucle, que les encarts rouges clignotent frénétiquement, et comprendre qu’il s’agit de quelque chose de grave. Ô oui, je me revois écarquiller les yeux et étouffer un petit cris main sur la bouche en lisant “PARIS” en lettres capitales. Un quart de seconde j’ai songé à l’attentat en voyant les images, tant elles semblaient violentes de panique, mais à aucun millième de seconde je n’ai songé à Paris. Ce n’était pas possible après tout, on dit souvent que cela touche les autres. Oui, les autres, loin. Pas nous, pas si près, pas de nouveau. Il est 19h43 à Minneapolis, ce 13 Novembre 2015, et le temps vient de s’arrêter, mon sang de se glacer et la vie de se figer.

13 novembre 2015, Paris

On pense à tort que la distance atténue l’épreuve à traverser. Qu’il est parfois plus aisé d’en être éloigné pour pouvoir la digérer, l’accepter, puisqu’isolé, mis à distance. En réalité, cela peut avoir l’effet inverse. Je nous revois dans cette salle d’embarquement, tout deux accrochés à nos téléphones en quête d’informations, d’explications. Je revois leur tête, tout autour de nous en voyant nos teints blêmes et nos yeux humides, à la fois peinés et compatissants en devinant nos passeports français dans les mains. Mes yeux alternent entre les images de CNN qui tournent en boucle et me donnent peu à peu la nausée à mesure que je les comprends, et mon fil twitter que j’actualise frénétiquement. Il y a ce malaise et ce mal-être qui s’installent peu à peu dans ce flot d’informations qui s’entremêlent dans un non-sens évident. Ca ne peut pas être vrai, ca ne peut pas être possible, ca ne peut pas être ca. Il y a cette volonté de comprendre l’impensable et cette claque violente de s’y dérober en embarquant dans ce second avion pour rentrer à Montréal. Nous avons à peine eu le temps de saisir ce qu’il se passait que nous allions être à nouveau mis à l’isolement. Près de 3h de vol pendant lesquelles il me sera bien impossible de dormir, d’écouter de la musique ou quoi que ce soit d’autre. Assurément dans de telles circonstances, le vol le plus long de toute ma vie. Il y a la surprise de cette nouvelle, son incompréhension et à présent l’angoisse qui se devine, mêlée à la colère. La colère d’être ainsi coupée de tout pendant 3h, de ne plus avoir d’informations, de ne plus savoir, de ne plus pouvoir essayer de comprendre, et l’angoisse des “et si”. J’ai laissé tant d’amis à Paris en partant pour Montréal. Et si l’un d’eux…?

On pense à tort que la distance atténue l’épreuve à traverser. Qu’il sera plus aisé de l’appréhender en étant éloigné géographiquement, émotionnellement en étant rassurée, peut-être même chanceux de savoir son entourage sain et sauf. Oui, nous avons été chanceux, les “et si” se sont vite dissipés dans un petit souffle de soulagement. Oui, nous avons eu peur, avons eu de la chance, pourtant. Pourtant l’estomac est toujours aussi noué, le coeur toujours aussi serré. Le fracas est toujours aussi assourdissant, la douleur aussi vive. Parce qu’au-delà de ces vies figées, stoppées, volées; c’est ma ville de coeur qui est touchée en son sein, mon pays tout entier qui est ébranlé dans son âme, sa vie, son leitmotiv. Ma douce Paris, ô oui, ma douce France, “chère pays de mon enfance”, comme il disait, Trenet.

13 novembre 2015, Paris

On pense à tort que la distance atténue l’épreuve à traverser. Pourtant, la plaie n’en est que plus béante, la douleur n’en est que plus glaçante. Il m’aura fallu m’expatrier à Montréal pour le comprendre. Il m’aura fallu le 7 janvier 2015, mais surtout le 13 Novembre 2015 pour le réaliser. Ô oui, il m’aura fallu quitter le navire pour comprendre à quelque point celui-ci m’était si précieux et viscéral. Réaliser que la distance n’atténue rien, mais au contraire ne fait qu’amplifier les choses. Je n’ai jamais été aussi fière de mon pays, d’être française, que depuis que je vivais à Montréal. L’attachement et la fierté des québécois à leur belle province en est surement pour beaucoup. La distance m’a donnée ce recul pour le percevoir. L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, elle le peut parfois, mais souvent, elle nous permet d’ôter ces oeillères quotidiennes et s’apercevoir que cette herbe d’où l’on vient, ce tableau qu’on lui dressait, n’est finalement pas si noir qu’on voudrait le (dé)peindre; le croire. Pour avoir passé ma vie à déménager à droite à gauche, c’est en partant au-delà des frontières limitrophes que je me suis rendue compte à quel point la France était ce chez moi que je cherchais, que je chérissais à présent depuis l’étranger. Elle est ma moitié, mon identité, ce point névralgique, qu’il est si bon de retrouver à chaque retour de voyage. Elle est cet amour incommensurable que je ne soupçonnais pas lui porter. Elle est chaotique, cabossée, loin d’être lisse, pleines de qualités, mais aussi de défauts, comme bien d’autres, mais qu’importe, elle est cette fierté. Ce 13 Novembre 2015, elle est cette fierté enracinée, cet amour renforcé, cette âme exaltée et ce leitmotiv assumé.

13 novembre 2015, Paris

C’était il y un an, déjà, oui. C’était il y a un an déjà, et la distance n’a fait qu’exacerber l’émotion. On le devine, la douleur in situ est au-delà des mots, là où l’éloignement génère de la colère. La colère d’être si loin, si seul(e). Il faut apprendre à appréhender une telle situation par le prisme de la colère du décalage horaire, des distances géographiques. La frustration de ne pas être là, ne pas être avec son pays, ma douce Paris, auprès d’eux, de vous. Parce que cette fois-ci la donne a changé, l’émotion n’est pas isolée, la fracture n’est pas singulière, elle est plurielle, à l’échelle de la nation. On vit ce petit tourbillon, quelque peu bancal, tremblant, à des kilomètres et des kilomètres de l’épicentre bouillonnant. Parce que nous étions là, oui, nous étions là en janvier 2015, dans les rues de Montréal, par -20° à s’en geler les pieds pour oublier la tristesse qui nous irradiait. Il le fallait. La douleur de ne pas être à Paris à ce moment là ne faisait que tapisser le nid douillet de ce qui arriverait dix mois plus tard. Ce soir là, ce fameux soir du 13 Novembre 2015, la donne a changé. Il fallait rentrer à Montréal, à la maison, oui. Mais au-delà, il me fallait rentrer chez moi, dans mon pays. La décision avait été prise bien avant novembre et les dernières semaines outre atlantique avant de rentrer à Paris n’allaient être que plus longues et emplies d’impatience.

Montréal

Montréal, janvier 2015

Montréal, janvier 2015

On pense à tort que la distance atténue l’épreuve à traverser. Qu’il est parfois plus aisé d’en être éloigné pour en être protégé, comme dans un cocon hermétique. Qu’il sera plus aisé d’être loin pour pouvoir la digérer, l’accepter, puisqu’isolé, mis à distance. En réalité, la distance ne fait qu’asseoir l’impensable. L’éloignement ne fait qu’accroître l’insensé, l’impossible. Nous n’y étions pas, alors ca ne peut pas être vrai, ca n’a pas pu arriver. Je fais partie de ces gens qui ont pour devise de ne croire que ce qu’ils voient, qu’importe la dureté, la violence de la vision, du moment. Cartésienne, il me faut voir pour croire, mais surtout accepter. Nous avions beau être massés, sentir cette chaleur humaine, cette émotion, cette fraternité; partager cette douleur au-delà de la raison, devant les portes vitrées de l’ambassade de France à Montréal; je ne pouvais y croire. Nous avions beau vivre accrochés aux flux d’informations nuits et jours, je ne pouvais le concevoir. C’était inévitable, je devais en revenant m’installer en France le 4 décembre 2015, aller à Paris, voir le Bataclan, les terrasses, la place de la République. Il le fallait. Tout comme il m’a fallu, le jour où mon grand-père est parti il y a 6 mois, rentrer dans cette chambre funéraire pour le voir, allongé dans ce cercueil et pourvoir accepter la nouvelle. Je garderais en mémoire bien d’autres images en pagaille de lui, joyeux et rieur, et non cette dernière comme on veut me le faire croire. Car contrairement à ce qu’ils pensent, ce n’est pas la plus importante malgré sa dureté, c’est avant tout la pièce maitresse du puzzle qui m’a permis de continuer à avancer. Celle-là même qui m’a permis de réaliser et d’accepter. Paris ne pouvait donc y échapper. A distance, j’ai vu, j’ai lu, me suis imprégnée à foison sans pouvoir accepter. Aujourd’hui, il était temps.

13 novembre 2015, Paris

13 novembre 2015, Paris 13 novembre 2015, Paris

Ce matin là de décembre, près d’un mois après cette soirée du 13 novembre 2015, nous déambulions dans ce Paris si silencieux, meurtri, recueilli. Les maux sont palpables tandis que les mots se murent dans un silence assourdissant. L’émotion parle pour elle-même dans un monologue qu’on ne pourrait arrêter. Ô Paris, je te l’ai toujours dis, je te le jure, il n’y a que toi, il n’y aura que toi. Ô oui Paris pour toi je battrai le pavé jusqu’à m’en faire saigner les pieds, en trouer mes souliers. Ta maire le dit si bien :

“J’ai toujours pensé qu’on était Parisien à l’amour qu’on portait à cette ville, à ce qu’elle inspire et à ce qu’elle révèle, à ce qu’elle devine et à ce qu’elle donne, à ce qu’elle permet et à ce qu’elle promet.”
Anne Hidalgo

Ce doux matin gris Paris, je t’ai chéri comme jamais, plus qu’hier, plus qu’avant, que demain. Cette journée là, au fil des lieux, des rues et des souvenirs désormais mémoriels qui jonchent le sol d’un tapis émouvant, j’ai emboité les pièces du puzzle. Je les ai emboité et j’ai compris. J’ai saisi l’insensé de l’horreur, l’irraisonné de l’émotion, la noirceur de la douleur. Je t’ai vu ébranlée Paris, touchée en ton sein, meurtrie en ton âme. Ô oui. Ô oui Paris, mais Paris, je t’ai (re)découverte aussi comme jamais, grande, fraternelle, fière. A l’image du pays, tu étais ébranlée, mais plus que jamais, soudée. A l’image de ton peuple, tu étais fissurée mais ô combien debout. Dans la noirceur, ils auraient pu, nous aurions pu, nous disperser, nous renfermer et nous murer dans le silence et l’indifférence, la haine et la rancoeur. Oui, nous aurions pu, c’est surement ce qu’ils auraient voulu, ce qu’ils en espéraient. Pourtant, pourtant c’était mal connaître ta devise ma douce Paris. Fluctuat nec mergitur. C’était mal connaître notre sale caractère qui fait pourtant notre renommée hors de nos frontières, râleurs, grincheux, mais surtout déterminés. Nous aurions pu nous noyer dans cette noirceur, mais au lieu de cela, nous avons préféré y voir la lueur. La lueur chaleureuse de ces vies (re)prises et nous y raccrocher. Nous n’étions plus, nous ne serions désormais plus qu’un, unis, main dans la main. Ô oui Paris, je les revois depuis l’outre-atlantique, en janvier 2015, en novembre 2015, ensemble, main dans la main, par dizaines, par centaines, par milliers, par centaines de milliers. J’en ai pleuré de l’autre côté de l’écran virtuel, de l’autre côté de l’océan. Je les revois ce matin là, je vous revois à travers chaque rue. C’était si fort. Voilà ce dont il faut se souvenir, ce dont nous avons besoin. Voilà ce dont je veux me souvenir. Cette unité, cette fraternité, derrière une ville, un pays tout entier, un drapeau tricolore. Cet amour en porte-étendard, cette ode à la vie.

13 novembre 2015, Paris

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Ce matin de décembre, mon coeur s’est serré si fort, a souri si intensément de voir Paris ainsi, pavoisée de drapeaux. Quelle est belle ma douce France, qu’il est bon de voir ces couleurs si fièrement arborées, ce patriotisme (re)jaillir. J’ai pensé panser mes plaies ainsi, en te voyant mise à nue sous mes yeux, crouler sous cet amour si soudain, si éclatant, si criant. Toutes ces bougies, tous ces mots, ces dessins, ces drapeaux, ces fleurs, ces photos, ces visages, ces histoires, ces noms et prénoms que nous ne pourront oublier. Il y avait ce soulagement amer que de voir la réalité en face, d’accepter l’irraisonné, l’insensé. J’ai pensé boucler ce puzzle en y emboitant cette dernière pièce qui me manquait tant. J’ai cru tourner la page et continué à écrire, sans pour autant refermer le livre. J’y ai cru, jusqu’à rencontrer la prose d’Antoine Leiris “Vous n’aurez pas ma haine” il y a quelques mois. Jusqu’à ces reportages il y a quelques jours. Jusqu’au titre d’Aurélie Silvestre “Nos 14 novembre”. Jusqu’à aujourd’hui, 13 novembre 2016.

Paris

C’était il y un an, déjà, oui. Les jours se sont suivis, les mois se sont succédés. Une année entière vient de s’écouler. Le 13 novembre 2015, le temps s’est arrêté, la vie s’est figée. Pour un temps, une soirée interminable. Plus rien n’est, ne sera, comme avant, c’est évident. Oui, c’est évident, tout est désormais plus intensément. ♡

 

 

11 Comments

  • Pauline
    24 novembre 2016 at 16 h 43 min

    L’espace d’un instant, j’ai eu l’impression de divaguer dans mes propres pensées, celles qui depuis ce jour n’arrivent pas à se traduire, à s’écrire.
    Oh oui, je me souviens de tout précisément. Ce jour, dans ce café Montréalais avec une amie, ce téléphone qui s’éclaire sans cesse dans le coin de mon œil, au fond de mon sac… “Des notifications, surement”, ce message “C’est horrible, t’as vu Paris ? ” et enfin l’effroi, des heures à actualiser les informations, une nuit à ne pas dormir, entre silences et discussions. Alors oui, je ne peux que plussoyer le fait que de vivre le drame à distance fait mal, peut être encore plus. Cette envie folle que de rejoindre la France, ma France, celle que comme toi, j’ai appris à aimer en partant. Merci pour ces mots si justes.

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    • Vagabondanse
      25 novembre 2016 at 18 h 43 min

      Merci à toi Pauline pour avoir partagé ce souvenir par ici <3

      Reply
  • Rory
    14 novembre 2016 at 23 h 39 min

    Merci pour tes mots qui ne veulent pas sortir chez moi, je l’ai appris en me réveillant à Calcutta, en Inde et revivre ces sensations m’a serré le coeur. En plus en ce moment je lis un bouquin de Murakami sur les attaques au Sarin dans le métro de Tokyo en 1995 donc ce genre d’événements touchant les gens du quotidien, les lieux que l’on connait et change le cours de certaines vies résonne particulièrement fort en moi en ce moment. Et puis comme tu le sais, les évènements à Paris ont tous eu lieu dans les coins où je vivais (charonne-voltaire, puis le Xe, ainsi que le Bataclan d’où nous rentrions à pieds après les concerts…). Un an déjà. Plus je suis loin, plus je pense aux français, au beau pays que nous avons là malgré des défauts également, et j’espère que mon peuple saura à nouveau s’unir, et non dans la haine lorsqu’il s’agira de passer aux urnes l’années prochaine. J’espère qu’ils sauront décoller les yeux de la télé, dire non à la haine et la stupidité. Mais d’ici je ne peux qu’espérer.
    Ton article m’a vraiment touché ma Sam, merci pour ton courage d’écriture. Moi, je ne peux pas. Je t’embrasse fort, ta Rory

    Reply
    • Vagabondanse
      17 novembre 2016 at 1 h 17 min

      Tu as tout dit ma Rory <3<3 Tu le devines entre les lignes, cela faisait un moment que je n'avais pas eu autant de mal à écrire un article. Il me tenait à coeur. J'y pense depuis un an. Un an que je cherche mes mots, les mots justes qui pourront panser nos maux respectifs et nous réchauffer le coeur, nous montrer que nous ne sommes pas seuls mais bien ensemble, plus que jamais :)
      Je chéris le même espoir que toi pour 2017, et j'espère que le résultat des élections américaines aidera également à faire bouger encore plus les choses.

      Je t'embrasse fort fort ma Rory, et MERCI.

      Reply
  • Alice
    14 novembre 2016 at 16 h 21 min

    Tes mots et maux m’ont pris aux tripes, Sam, et j’ai les yeux tout mouillés…
    Ça chamboule, mais merci, en grand.
    Bisous et câlin ♡

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    • Vagabondanse
      17 novembre 2016 at 1 h 13 min

      J’ai tant hésité avant de cliquer sur “publier”. Parce que ces mots délicats à écrire, à dire, même par écrit. Parce que c’est si personnel, mais en même temps si “universel” et je suis contente qu’ils touchent et trouvent un écho :) On est tous dans la même barque et on continuera à avancer vague après vague s’il le faut. Câlin câlin à toi aussi Alice, et merci copine pour ces mots qui serrent le coeur <3

      Reply
      • Alice
        17 novembre 2016 at 13 h 45 min

        Oh que oui, tes émotions t’appartiennent et j’imagine que ça ne devait pas être si facile de publier cet article… Mais merci, vraiment merci, car comme tu le dis si bien, je crois que c’est cette même douleur qui nous touche et cette même envie d’avancer ensemble, alors ça fait un bien fou de lire chez toi ce que je ne sais pas écrire…
        ♡♡♡

        Reply
  • prettylittletruth
    14 novembre 2016 at 9 h 39 min

    Magnifique ton article :)

    Reply
    • Vagabondanse
      17 novembre 2016 at 1 h 11 min

      Merci :)

      Reply
  • Kim
    14 novembre 2016 at 1 h 33 min

    Ton si bel article m’a tant touché… J’en suis toute émue, retournée, troublée. Merci pour ces mots justes, si beaux, si personnels. Merci pour ta sincérité.
    Les larmes m’en viennent, par tristesse, par émotion, mais aussi par force et détermination. Nous resterons unis face à la peur et à la haine.
    Merci encore pour ce si puissant article, il fait du bien.

    Reply
    • Vagabondanse
      17 novembre 2016 at 1 h 11 min

      Et tu n’as pas idée comme tes jolis mots font du bien à lire et me serre tout autant le coeur Kim. MERCI <3

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