On dit souvent que l’on s’envole pour une destination lorsque l’on prend la direction des airs. Cette fois-ci, je ne me suis pas envolée mais « en-train-ée » pour Venise ! En effet, vous avez plusieurs choix pour vous rendre en Italie au départ de Paris notamment; mais les deux prédominants restent tout de même l’avion ou le train. Et pour une fois, l’aficionado des airs que je suis, vous dira et conseillera le train. Non seulement parce que vous voyagez de nuit, que les couchettes sont on n’peut plus confortables; que vous faites connaissance et partagez avec vos compagnons de « chambré », et que du coup, vous passez donc en théorie & pratique une bonne partie du voyage et de ces nombreuses heures de train à…dormir ! Vous arrivez ainsi, frais comme la rose, au petit matin, prêt à arpenter la ville et ses canaux. Aucune perte de temps ! Et puis l’avantage non négligeable comparé à l’avion, c’est que le train vous dépose au cœur de Venise; vous n’avez donc pas besoin de chercher/vous perdre, pour trouver comment vous rendre de l’aéroport à la gare routière. Pour en avoir discuté avec d’autres français durant le week-end, qui avaient eux choisi l’option avion et le regrettaient : +1 pour l’option train ! Qui plus est entre nous, ce petit côté « colo de vacances », n’est pas déplaisant du tout :)
Venise est de loin un grand classique. Une de ces destinations dont bon nombre rêvent, ont sur le bout des lèvres. Venise on l’a connait, l’a vu, vu et revu un nombre incalculable de fois; et j’ai pour principe d’ordinaire, d’aller à contre courant. Vous rêvez de Londres ? Madrid ? Sydney ? Je rêve de Nuuk, de Band-e-Amir, de Patagonie. Néanmoins, refuser Venise lorsqu’elle s’est présentée à moi il y a deux ans, aurait été dommage. L’occasion m’était donnée, alors pourquoi ne pas faire fi de ses principes et sauter dans ce train ?! Je ne vous apprendrais rien de plus que vous ne sauriez déjà, si ce n’est que je vous recommande d’aller découvrir la ville en hors saison, et si possible à l’automne ou même à l’hiver, afin de pouvoir vous imprégner au mieux de cette ville incroyable, sans se sentir tasser par ces vagues de touristes ! Je voulais juste partager avec vous ces photographies et doux souvenirs.
Venise ne m’attirait en rien, et pourtant, voilà que je me suis laissée prendre au jeu de ses ruelles tortueuses, de ses canaux, ses imprévus au coin de la rue, ses pavés et le clapotis constant de son eau. Si on en croit les films, Venise, c’est la ville des amoureux, des gondoliers avec leur pull marin rayé & leur chapeau de paille qui vous hèlent quand vous approchez avec leur « gondolé, gondoli, gondola ? » mais qui, il faut le souligner, gardent le sourire quand vous déclinez gentiment la proposition (a l’inverse des attrapes touristes parisiens qui tirent la tronches et sont parfois bien agressifs) et aux vues de leur nombre, vous ne pouvez pas les louper !
Mais Venise, ce n’est pas que cela, qu’une avalanche de clichés à n’en plus souper. C’est une ville riche de son architecture au croisement de plusieurs influences. Au coeur de mes études d’Histoire de l’art, je ne pouvais pas rêver mieux que d’aller mettre les pieds par ici et m’émerveiller d’une richesse architecturale aussi diverse et variée, profane ou sacrée; comme avec la basilique Santi Giovanni e Paolo ou bien la basilique Santa Maria della Salute. Je ne soupçonnais pas un instant un tel panel, recueil. Un patrimoine, une culture italienne bien présente. Un attachement fort pour son traditionnel carnaval.
Alors, pour la vagabonde que je suis et qui applique sa maxime à chaque voyage, chaque destination « il n’y a que les yeux fermés que l’on découvre, voit, ce qui se présente à nous »; Venise n’a pas dérogé à la règle. Entendez par là, qu’il n’y a pas meilleure façon de se fondre dans le paysage et de vivre le pays/lieu/ville qu’en s’y laissant prendre, et en allant là ou nous mènent nos yeux/jambes/envies. Donc oubliez le plan, et faites comme moi, jetez vous à l’aventure des ruelles de la ville et engouffrez vous y gaiement ! Bon, prenez tout de même un plan, au cas où vous vous retrouveriez à l’autre bout de l’île, le soir venu, et où l’envie de rentrer au plus vite vous prendrait, après une longue journée de marche. Mais c’est uniquement en cas de besoin/détresse ! On dit souvent d’ailleurs, que c’est en se laissant porter, en se perdant parfois même que l’on fait les plus belles rencontres.
Voilà comment en quatre jours, nous avons pu faire quasiment le tour de la ville; en se perdant dans ce labyrinthe entre terre et mer; avons découvert de charmantes ruelles, dégusté ( Italie oblige ! ) des pâtes et pizza à tomber, dans ce petit restaurant au fin fond de Venise. Si comme moi, vous aimez/appréciez l’art, je ne saurais que trop vous recommander de visiter ces anciens palais vénitiens à flan d’eau, dont beaucoup abritent des musées à présent, comme le Ca’ Pesaro ou le Ca’ Rezzonico, ou encore le musée Correr. De quoi en apprendre un peu plus sur l’art Vénitien et la ville. Après bien sur, vous ne pouvez passer à côté d’incontournables comme le Palais des Doges.
Ce symbole cher à Venise et son histoire, avec sa salle du Grand Conseil, digne d’un bassin olympique de natation ( c’est dire ! 53m de long sur 22 de large. ) qui vous fait vous sentir tout petit, et sa frise des 76 premiers portraits des doges successifs au niveau de la corniche tout le long, (dont l’un si je me souviens bien, est masqué d’un voile noir, car fut considéré comme un traître après sa tentative de coup d’état et donc impossible à garder représenté !). Sans parler de cette toile exceptionnelle et gigantesque de Tintoret, ayant pour thème le Paradis, prenant tout un pan de mur et qui à elle seule, vaut le déplacement, tant elle est magistrale. Qu’on s’y connaisse ou non en histoire de l’art et en peinture, on ne peut rester impassible devant pareil chef d’œuvre. Tout comme, la salle du Sénat avec ce décor plus que foisonnant au plafond, qui pour ma part, m’a fait ressentir un sentiment d’écrasement et d’oppression. De plus la visite, vous emmène jusque dans les prisons de l’autre côté de l’eau et vous fait ainsi passer par le fameux Pont des Soupirs; dont les légendes divergent !
Vous ne pouvez donc, passer à côté de ce MONUMENT dans tous les sens du terme ! Vous avez également le Campanile, l’église San Marco; et inévitablement la « Per San Marco » et ses fameux petits et mignons (hors de prix) cafés qui la bordent ! Et si comme nous, vous faites le déplacement aussi pour le carnaval, alors prévoyez de venir quelques jours avant ou après, histoire de pouvoir en profiter un peu et d’y accéder, car en plein carnaval, oubliez ! C’est le lieu par excellence à bannir.
Je vous conseille fortement aussi; même si c’est quelque chose de fort touristique et que du coup tout est chronométré; d’aller faire l’une des croisières proposées; celle autour des trois îles principales qui entourent la ville (Murano, Burano, Torcello); parce que cela vaut vraiment le coup, surtout pour Burano, mon coup de cœur avec toutes ses maisons colorées qui n’en finissent plus, et qui m’ont rappelé à moi, l’Irlande et ces rues toutes aussi colorées que l’on peut y trouver.
Murano et son verre soufflé, Burano et ses innombrables petites maisons colorées. Venise est connue pour bien des choses, bien des points en histoire picturale, notamment sa fameuse lumière. Nulle doute que dans un lieu pareil, on en prend toute la teneur. Le vent est frais mais le soleil domine, nous sommes encore dans la basse saison et pouvons profiter comme bon nous semble d’arpenter les ruelles, petites cours, et de longer les quais.
Torcello n’est pas en reste, même si à côté de Burano, elle peut faire pale figure, elle mérite une petite halte. L’éloignement est de plus en plus prenant, la végétation reprend ses droits, et au bout de ces petits chemins on arrive au pied de l’église Santa Fosca, avec cette architecture de pierres et de colonnes à l’antique.
Bien sur, Venise ne serait pas ce qu’elle est sans son fameux carnaval, mondialement réputé, on peut le dire ! Malheureusement, pour y avoir laissé traîner mes oreilles, et discuté avec certains carnavaliers; ce dernier se maintient de plus en plus grâce aux touristes. Plus les années vont, et moins il y a de vénitiens purs ou même d’italiens qui font vivre ce carnaval. Vous ne croiserez majoritairement que des passionnés, certes; mais étrangers. C’est je trouve, le seul petit bémol de l’évènement. Car pour le reste, c’est vraiment quelque chose à faire/vivre au moins une fois, mais qui est à fortement déconseiller pour tout les agoraphobes !
Vous êtes plongé dans une ferveur joviale, la musique résonne à n’en plus finir, de nombreux évènements internes sont organisés, comme des représentations théâtrales, des spectacles de danses (Jazz, valse et j’en passe); sans parler de tous ces gens hautement déguisés qui pavanent dans les rues et vous font remonter aux siècles derniers. Je vous conseillerais tout de même d’être là, pour le bal d’ouverture ou celui de clôture, car voir tous ces carnavaliers, défiler en une procession interminable, école par école; vaut le coup d’oeil et d’appareil !
Ce qui m’a le plus fait sourire et surpris, c’est de voir cette classe sociale déguisée du carnaval, réunit au Café Florian, derrière ces grandes vitres, dans ce décor qui s’y prête on ne peut mieux. Un véritable bond dans le temps ! On a comme l’impression d’être finalement dans un théâtre en plein air, tant le spectacle est digne d’une pièce !
Enfin, je vous recommande, si vous désirez avoir une vue globale de Venise via l’eau, de prendre au moins une fois le Vaporetto de la ligne 1, dans toute sa longueur et de regarder/observer/photographier la ville au fil des arrêts de ce dernier. Car si Venise se découvre de bien des manières, notamment par les terres, il est indéniable que l’une de ses nombreuses facettes, se découvre par les mers :)
Un week-end de quatre jours riche en découvertes, en couleurs, en culture, en histoire et j’en passe… Quelque chose de court mais d’intense; comme j’aime à voyager ainsi ! On ne voit pas le temps filer, mais c’est toujours bon signe. Je crois qu’au fond, quatre jours c’est bien assez pour Venise.
Et vous, avez vous déjà succombé au charme de la douce et pétillante Venise ? :)
11 Comments
Planete3w
20 octobre 2014 at 18 h 10 minVenise est une très belle à visiter. Nous y sommes allés pendant le Carnaval en 2013, beaucoup de monde mais des instants magiques. En plus, un grand nombre de personnes faisaint le carnaval de dorment pas à Venise mais à Mestre, du coup il est possible de les voirs dans les transports avant d’arriver sur la place Saint Marc. Gros coup de cœur aussi pour Burano.
Solène - I love travelling
12 octobre 2013 at 15 h 04 minHaaaa Venise, c’est d’une beauté ! Et avec tes photos la ville est encore plus belle. Mon coup de coeur va pour Burano, car les maisons colorées sont simplement incroyables.
Vagabondanse
15 octobre 2013 at 4 h 05 minOh que oui, Burano reçoit de loin les faveurs de beaucoup :) Quelle surprenante petite île !
Marie Paola
12 octobre 2013 at 12 h 48 minj’adore Venise, j’y suis allée y’a 1 mois et demi, il faisait beaut et chaud, 4 jours de dolce vita entre Venise et Burano, j’ai adoré (mais que lorsque j’étais hors des lieux touristiques)!
http://www.mademoiselle-marie.fr
Vagabondanse
15 octobre 2013 at 4 h 06 minJe crois bien qu’au fond, on ne peut apprécier véritablement Venise qu’en dehors des sentiers touristiques. Quatre jours de dolce vita ont de quoi recharger les batteries pour affronter l’hiver qui approche ! :)
Les Pavés Bordelais
11 octobre 2013 at 23 h 01 minM.A.G.N.I.F.I.Q.U.E Il me tarde de découvrir en « vrai » Venise.
Vagabondanse
15 octobre 2013 at 4 h 07 minMerci :) Je ne peux que te le souhaiter ! Quand bien même on « connait » Venise avant d’y mettre les pieds, on n’en reste pas moins toujours surpris !
Gabrielle
11 octobre 2013 at 19 h 52 minJe suis amoureuse de Venise et de ses îles :)
Tu l’as découverte au bon moment, enfin ça n’engage que moi mais je trouve qu’elle est bien plus belle en hiver.
Elle retrouve une certaine quiétude, elle n’est plus écrasée de chaleur, les lumières sont douces et belles… et la brume sur la lagune lui rend son mystère ;)
Mille fois merci pour ces superbes images, qui me donne envie d’y retourner … une 4 ème fois !!
Vagabondanse
15 octobre 2013 at 4 h 10 minMerci à toi Gabrielle pour ce joli commentaire ♥ Je reste persuadée également que l’hiver est une période idéale pour découvrir Venise ! :) Vider d u tumulte estival et de ses touristes à n’en plus finir; et puis cette lumière…
On dit souvent jamais deux sans trois, alors pourquoi pas jamais trois sans quatre ?! :) Je te le souhaite !!
annouchka (du blog Annouchka)
11 octobre 2013 at 9 h 30 minJ’adore Venise, j’y suis retournée cet été pour la 3ème fois… Je ne me lasse pas de cette ville, elle possède un charme incomparable et ce petit quelque chose qui la rend vraiment différente des autres. Merci pour ces magnifiques images qui réveillent en moi pas mal de souvenirs !
Vagabondanse
15 octobre 2013 at 4 h 11 minMerci à toi Annouchka pour ces jolis mots :) Je suis plus que ravie d’avoir réussi à te remémorer de doux souvenirs ! Je crois bien qu’il est fort difficile de trouver quelqu’un qui n’aime pas Venise !!