Seattle ne devait ĂȘtre qu’une porte d’entrĂ©e et de sortie Ă ce road trip. Une excuse pour y arriver et en repartir. Finalement, Seattle sera un coup de coeur et un regret, une envie et une frustration. Seattle sera cette carte postale, celle lĂ mĂȘme qui fait partie de celles qui nous ont conquise, que l’on envoie avec plaisir. Oui, Seattle fut cette carte postale si riche visuellement et Ă la fois si mince matĂ©riellement, tant la carte est petite par sa plastique et tant je voudrais en Ă©crire Ă son sujet.
Seattle fut une surprise avant d’ĂȘtre un coup de coeur. DĂšs le hublot de l’avion, dĂšs les premiĂšres lueurs de la ville distinguĂ©es au loin, jusqu’Ă ce que la nuit gagne le ciel et que la skyline s’offre pleinement Ă nous. La lassitude du transport en voyage qui s’Ă©tire me gagne. Mon corps me dit stop Ă la deuxiĂšme escale, au troisiĂšme avion. MontrĂ©al-Chicago-Portland-Seatlle. La fatigue nous guette sur le tarmac de ce dernier aĂ©roport; mais finit par se dissiper dĂšs lors que l’on claque la porte du taxi et qu’il s’engouffre dans la pĂ©nombre des environs de la ville, avant de gagner la lumiĂšre de celle-ci. J’observe amusĂ©e cette premiĂšre vue de Seattle, celle lĂ mĂȘme que je connais pourtant bien, tant de fois vue Ă travers les Ă©pisodes de Grey’s Anatomy. Comme une impression de dĂ©jĂ vu…cette fameuse Space Needle. La douceur de dĂ©couvrir Seattle ainsi pour la premiĂšre image que l’on imprime dans nos mĂ©moires, dans le carnet de ce beau voyage, et l’impatience de ne faire que la frĂŽler, la contourner pour ce soir et filer Ă toute allure au nord de la ville, s’Ă©crouler dans la chambre de ce motel, le long de Aurora Avenue N, aprĂšs y avoir dĂ©couvert une jolie enveloppe de la part de Visit Seattle sur la table basse, pour profiter de notre sĂ©jour comme il se doit.
On s’Ă©tait fait Ă l’idĂ©e de dĂ©couvrir Seattle sous la pluie, sous un Ă©pais ciel gris, comme on le raconte, comme on le dit. Oui, vraiment, on s’y Ă©tait fait. Alors non, on n’Ă©tait pas prĂ©parĂ© Ă avoir si beau temps. Non je n’Ă©tait pas prĂ©parĂ©e Ă commencer si mal ce voyage, en passant cette premiĂšre matinĂ©e, ces premiĂšres heures, clouĂ©e sur la chaise du petit bureau au fond du couloir de cette banque Ă batailler au tĂ©lĂ©phone pour une fichue erreur, une fichue incomprĂ©hension, trimbalĂ©e de service en service au grĂ© des diffĂ©rents fuseaux horaires. Dans sa ville ou Ă l’autre bout du monde, tout peut arriver, c’est certain. NĂ©anmoins, quand c’est aussi loin de chez soi, le problĂšme prend des proportions qu’il n’aurait pas pris d’ordinaire. Dans mon malheur, je me bĂ©nis d’avoir eu la bonne idĂ©e il y a cinq ans d’avoir Ă©tabli mes comptes dans une banque internationale, car dans dans le cas contraire je n’ose imaginer ce que ca aurait Ă©tĂ©. Un alĂ©as, le premier de la liste encore vierge de ce voyage. Il y en a toujours, qu’on le veuille ou non. On ne pensait juste pas qu’il arriverait si vite pour ce voyage ci ! Au moins, la case pouvait ĂȘtre cochĂ©e et la ligne rayĂ©e…c’est fait, suivant !
Oui, Seattle fut une surprise Ă ses prĂ©mices et aurait pu mal tourner avec cet alĂ©as, mais en le prenant Ă bras le corps, Seattle finit par se dĂ©tourner en coup de coeur. J’ai claquĂ© la porte de cette banque en y laissant derriĂšre tout ces ennuies en suspend jusqu’au lendemain; en les calfeutrant lĂ -bas pour ne pas entacher Seattle, ne pas les laisser imprĂ©gner celle-ci de mauvais sentiments. J’ai claquĂ© cette porte vitrĂ©e, ai attrapĂ© sa main et on s’est jetĂ© Ă corps perdus au creux de cette ville vallonĂ©e, Ă l’assaut de ces grandes rues qui dissimulent de temps Ă autre ce front de mer d’un cĂŽtĂ©, ces montagnes de l’autre, au loin. On s’est laissĂ© porter du cĂŽtĂ© du Downtown et du quartier des affaires, jusqu’Ă King Street Station pour apprendre finalement qu’il est inutile de prendre une carte de transports, puisqu’il n’y a pas d’avantage, mieux vaut prendre son ticket Ă chaque fois au conducteur (et les accumuler, les collectionner comme des billets de monopoly!). Un dĂ©tour oubliĂ©, lorsqu’on franchit la porte d’Union Station, cette petite gare avec ce hall si lumineux, cette ambiance presque de cinĂ©ma rĂ©tro avec cette grande horloge et ces bancs de bois. Le coup de coeur commence Ă prendre forme, la carte postale se dessine.
Le soleil cogne, mais on persiste Ă suivre nos pas Ă l’air libre, au grĂ© de tout ces croisements de rues et Ă remonter en direction de Pike Place Market. On se laisse aller Ă se perdre dans ce bric Ă brac, cette enchevĂȘtrement de petites boutiques qui vendent tout et n’importe quoi, ce mĂ©lange d’origines au grĂ© des diffĂ©rents Ă©tages. Un labyrinthe de rencontres, de saveurs et d’odeurs qui atteint pour moi son paroxysme Ă l’Ă©tage supĂ©rieur, au niveau de la rue; avec ces poissonniers qui alpaguent le visiteur Ă gorge dĂ©ployĂ©e en se jetant le saumon de mains en mains jusqu’au comptoir; ces fleuristes et leurs Ă©tales sans fin de ces si jolies “peonies”.
On se dĂ©lecte de la vue que l’endroit nous offre sur la baie en contre bas et on rit en traversant de l’autre cĂŽtĂ©, de voir ce grouillement devant la devanture du premier Starbucks. On se laisse tenter par les petits “sprinkles donuts” de Street Donuts et on dĂ©vale les rues jusqu’au front de mer. La journĂ©e est bien trop belle pour se rĂ©signer Ă ne dĂ©couvrir Seattle que par la voie terrestre. On s’imagine son joli visage depuis les eaux et on finit par monter Ă bord de ce bateau et prendre le large. Pour sur, nous n’aurions jamais Ă©tĂ© de nous mĂȘme faire ce genre d’excursion, si elle n’avait Ă©tĂ© comprise dans nos City Pass. Pourtant, quelle erreur nous aurions fait, quand on voit ce Ă cĂŽtĂ© de quoi on serait passĂ© !
Seattle fut une surprise Ă ses prĂ©mices mais devient sans nulle doute Ă cet instant prĂ©cis, un coup de coeur indĂ©niable. Son visage est si variable, ces buildings qui scintillent avec la rĂ©verbĂ©ration, ce motel sur pilotis, cette silhouette si courbe, ces maisons que l’on devine au loin, ces montagnes tout au fond, ce chantier naval, ces grues si majestueuses que je ne cesse de photographier et dont je tombe amoureuse un peu plus Ă chaque dĂ©clenchement d’appareil, cette vue au large, entre ces cĂŽtes terrestres, ces quelques voiliers et cette imagination si grande qu’elle nous laisse, de songer Ă l’immensitĂ© de cet ocĂ©an pacifique qui s’Ă©tend, aprĂšs ce dĂ©dale d’Ăźles. On savoure ces embruns marins Ă plein poumons, ces rayons de soleil qui font rougir quelque peu nos peaux, et on regrette de ne pouvoir rester lĂ l’aprĂšs-midi durant, de ne pouvoir Ă©tirer le temps et la dĂ©couverte de cette facette de cette Seattle que l’on aime dĂ©jĂ tant.
On finit par regagner la terre pour attraper les airs. On se laisse tenter comme des enfants, pour monter Ă bord du monorail Ă Westlake Center et faire direction vers la Space Needle. On voulait voir la ville sous ses diffĂ©rents visages, on voulait la connaĂźtre sans rien omettre, de quelque maniĂšre que ce soit. Le coup de coeur se resserre et on savoure de la dĂ©couvrir, de la regarder avec un peu de hauteur, avant de l’admirer depuis les sommets. Le soleil commence peu Ă peu Ă sombrer et inonde la ville d’une vive chaleur, qui tranche avec cette impression de froideur amenĂ©e par l’eau et le ciel si bleu. On tourne en rond pour ne pas perdre une miette de cette vue Ă 360°, et j’immortalise en dernier souvenir cette belle image, comme sorti d’un tĂ©lĂ©film amĂ©ricain. Je les trouvais si beaux tous les deux, leur chapeau de paille vissĂ© sur la tĂȘte et leurs bretelles…
Le soleil dĂ©cline et se disperse au grĂ© des rides de ces jeunes gens dans ce skate park au pied de la Space Needle. On se laisse absorber par les environs, cette vĂ©gĂ©tation, ces jolis parcs, et J. improvise une session photographique avec ces gamins. Il se rĂ©gale Ă les photographier autant qu’eux s’appliquent Ă donner le meilleur d’eux mĂȘme, le tout sans un mot. Juste des sourires, des regards, la rencontre formelle viendra ensuite. Un doux moment, comme on ne te le soupçonnait pas Seattle. La confirmation d’une belle rencontre entre toi et nous, sur laquelle on tente de mettre des mots en grimpant dans ce bus de la Ligne E RapidRide ou le wifi y est gratuit, pour gagner le motel, avant d’y songer Ă nouveau et de remettre cela le lendemain.
En vĂ©ritĂ©, le coup de coeur est Ă ton image Seattle, vaste, aux limites floues et lointaines pour nous. Oui, il est Ă l’image de cette carte postale qui se surcharge, malgrĂ© ma petite Ă©criture. A l’image de ce quartier Capitol Hill. De toutes ces rues aux maisons colorĂ©es et arborĂ©es, de ce parc Cal Anderson et de toutes ses fresques, ou encore de ce cafĂ©, Lost Lake cafe. Je l’avais griffonnĂ© dans mon carnet l’adresse, parmi tant d’autres dissĂ©minĂ©es Ă droite Ă gauche. Une belle et bonne adresse, de celle que l’on recherche, que l’on aime. Une premiĂšre anecdote Ă retenir, un petit coup du hasard, dĂ©jeuner lĂ sans penser que quelques jours plus tard nous dormirions au fameux Lost Lake dans l’Ă©tat voisin, en Oregon !
Seattle ne devait ĂȘtre qu’une porte d’entrĂ©e et de sortie Ă ce roadtrip. Une excuse pour y arriver et en repartir. Finalement, Seattle sera un coup de coeur et un regret, une envie et une frustration. Nous avons mis les voiles en sachant que nous y reviendrions, prĂšs de trois semaines plus tard, sans songer que ce serait Ă nouveau sous ce beau soleil. Oui, sans penser que pourrions en profiter ainsi jusqu’Ă la derniĂšre minute, sur ce banc, au Gas Works Park, Ă t’observer Seattle, sous un nouvel angle.
Regarder amuser ces petits avions amerrir sous notre nez. Oui, sans songer que nous y laisserions lĂ une grande partie de nous, de ce voyage, en rencontrant Braddley et ses copains. Ce grand roux Ă la silhouette Ă©lancĂ©e avec ses petites lunettes rondes, voyageur sur les routes comme nous, qu’on aidera Ă dĂ©marrer et qui nous confiera avoir achetĂ© Ă des français Ă Yosemite quelques semaines auparavant, un rĂ©chaud Ă©lectrique; et qui nous rachĂštera pour une somme symbolique nos deux matelas avec en prime et cadeau nos deux petits oreillers.
Oui, Seattle ne devait ĂȘtre qu’un saut de puce dans ce voyage, l’excuse pour y louer notre voiture et la rendre. Finalement, on y aura laissĂ© beaucoup de nous. Seattle fut le point de dĂ©part de ce voyage, mais aussi de notre sĂ©rie photographique “Huit et Demi”. Oui, elle fut un coup de coeur indĂ©niable, aussi fugace qu’intense. Seattle fut cette carte postale trop petite tant il y avait Ă y contenir. Elle fut cette envie prise sur un coup de tĂȘte d’y atterrir, et cette frustration de ne pas y rester plus, de ne pas la dĂ©couvrir dans son intĂ©gralitĂ©. Seattle ne devait ĂȘtre qu’une porte d’entrĂ©e et de sortie…elle sera en fin de compte, une promesse. La belle promesse d’y revenir. <3
( Canon AE-1 & Canon FTb QL – Potra 160/velvia 50/Color 100/Fuji superia 200/Kodak Max 400 (pĂ©rimĂ©e) )
13 Comments
Katia
20 octobre 2014 at 10 h 09 minTu accumules les destinations,les jolis voyages remplis de belles rencontres,de belles surprises, de beaux paysages; et je n’imagine mĂȘme pas le temps que cela demande en amont et en aval.Choisir la destination, choisir les Ă©tapes,dessiner et crĂ©er le road trip.Cela doit demander un temps fou.Et savourer sur place, laisser libre cours Ă l’imprĂ©vu aussi.Faire de magnifiques photos (dis je peux t’emmener dans ma valise le jour oĂč je pars? :p ),tout noter dans ton prĂ©cieux carnet pour en garder de merveilleux souvenirs, pour graver chaque miette, chaque anecdote, chaque sentiment, et ne rien oublier.Et rentrer, tout trier et trouver tes mots pour nous raconter tout ça, comme tu sais si bien le faire.Oui je sais que tu y passes un temps fou, et quel plaisir de se plonger dans tes souvenirs si joliment mis en page ^^
Je rĂȘverai de voyager, de dĂ©couvrir le monde.AprĂšs deux ans sans partir en vacances, j’en ressens cruellement le besoin!Avec de nouveaux projets, on part peut-ĂȘtre sur une troisiĂšme annĂ©e sans vacances, enfin tout du moins sans partir :/
J’ai enfin de partir dĂ©couvrir le monde, de dĂ©couvrir ce sentiment de libertĂ©, d’Ă©merveillement face aux imprĂ©vus et jolis surprises que procure un voyage; si seulement on n’avait pas peur tous les deux de reprendre l’avion…Lui parce que juste il a peur de l’avion, moi parce que j’ai juste peur d’ĂȘtre Ă nouveau aussi malade et mal que lors de ce premier vol, tout petit pourtant.Ah cette fichue trouille nous en fait rater des choses….En tous cas ce voyage par procuration avec toi c’est dĂ©jĂ gĂ©nial!
Big Calm
11 septembre 2014 at 22 h 33 minJe dois te dire que j’attendais avec (presque) autant d’impatience le dĂ©but de ce carnet que celui sur la SuĂšde.
Et, c’est vrai que contre toutes apparences, Seattle a l’air de valoir le coup … en tout cas tes photos donnent envie.
J’attends la suite dans l’Oregon qui, personnellement, m’attire depuis un bout de temps maintenant … en particulier pour Portland et comme je vois que tu n’as pas particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© la ville, j’ai hĂąte de savoir pourquoi ;-)
Vagabondanse
18 septembre 2014 at 22 h 22 minWow, je n’aurais pas cru que tu l’attendrais avec autant d’impatience que celui de la SuĂšde, mais cela fait plaisir Ă lire :) J’espĂšre ne pas trop te dĂ©cevoir avec Portland :/ En vĂ©ritĂ©, le souvenir est en demi-teinte…mais patience, je raconterai cela trĂšs rapidement :)
Jeremy
11 septembre 2014 at 16 h 21 minOn y retourne quand tu veux ! Et cette fois, plus longtemps parce qu’il nous reste quelques Starbucks Ă tester, j’ai dĂ©jĂ oubliĂ© le goĂ»t du Frappuccino Vanilla Bean :D Et puis la balade en bĂąteau, on avait dit qu’on la referait aussi :) <3
Vagabondanse
11 septembre 2014 at 20 h 49 minHahaha, grave ! L’excuse : on n’a pas eu le temps de tester tous les stabucks de la ville :p ^^ va falloir qu’on se fixe l’objectif d’y revenir avant de quitter le sol canadien :)
Lisa
11 septembre 2014 at 15 h 02 minSuper article et superbes photos! Comme toujours j’ai envie de dire! ^^
Tu fais comment pour insĂ©rer tes titres (ici Seattle Wahsington) sur des photos? Tu utilises quel logiciel? Merci d’avance pour ta rĂ©ponse. J’adore ce que tu fais! ;)
Vagabondanse
11 septembre 2014 at 20 h 47 minOh bah, merci merci Lisa :) Il ne faut jamais rien prendre pour acquis, mais c’est toujours bien agrĂ©able de l’entendre !
En ce qui concerne la cover, le graphisme est fait sous photoshop tout simplement ! ;)
LadyMilonguera
11 septembre 2014 at 11 h 32 minEt bien… aprĂšs un tel article, on ne peut qu’avoir envie de la dĂ©couvrir Ă notre tour !
Vagabondanse
11 septembre 2014 at 20 h 35 minMission accomplie alors ! :D Je ne rĂȘve que d’une chose : y retourner !!
Corinne (Couleur Café)
11 septembre 2014 at 9 h 39 minOn ne parle pas beaucoup de cette ville, et pourtant, on a envie de la découvrir !!
Vagabondanse
11 septembre 2014 at 20 h 35 minJe suis bien d’accord avec toi Corinne, on n’en parle que trop peu. Pourtant elle vaut le coup d’oeil et que l’on s’y attarde :)
Severine - Native du Monde
11 septembre 2014 at 9 h 36 minTrĂšs jolies photos! Je ne connais pas cette ville, et je ne m’y suis jamais intĂ©ressĂ©e Ă vrai dire… Mais cet article me donne envie de faire une escapade Ă Seattle, et d’admirer cette ville Ă l’apparence si froide et si chaleureuse.
Vagabondanse
11 septembre 2014 at 20 h 28 minJ’Ă©tais comme toi SĂ©verine avant d’y mettre les pieds. Je n’y serais surement pas allĂ©e de moi mĂȘme, n’en avais qu’une idĂ©e sombre, froide, pour cette ville que je voyais bien au nord, rincĂ©e par la pluie, Ă l’ambiance plus morose qu’autre chose. Et pourtant…quelle surprise Ă l’arrivĂ©e ! Il est Ă©vident que la mĂ©tĂ©o que nous y avons eu Ă fortement jouĂ© dans la balance, mais mĂȘme sans cela, Seattle est vraiment une ville incroyable et mĂ©rite qu’on s’y attarde :)