Portland tu en rĂȘvais. Tu l’avais dans un coin de ta tĂȘte avant mĂȘme que le voyage ne prenne forme sur le papier. Ă que oui, tu attendais Portland, cette Ă©tape du road trip comme le messie. Tu en espĂ©rais tant, que le goĂ»t amer ne pouvait ĂȘtre qu’intense, suite Ă la dĂ©ception si grande.
Tu guettais Portland, alors que je la redoutais comme la peste. Portland semblait ĂȘtre tout Ă la fois dans ta tĂȘte, les images que tu t’en Ă©tais forgĂ©, alors que pour moi, elle n’Ă©tait accrochĂ©e qu’Ă un seul Ă©vĂ©nement, cette rencontre. Ce matin lĂ , au huitiĂšme jour du voyage, j’ai mis de cĂŽtĂ© mon stress naissant et on s’est laissĂ© porter pour s’engouffrer au coeur de Portland, sous ce soleil radieux. On quitte la quiĂ©tude de la forĂȘt pour l’agitation de la ville. On dĂ©laisse pour la premiĂšre fois du voyage la voiture pour dormir le soir mĂȘme dans un motel au coeur de la ville. On a voulu prĂ©fĂ©rer l’aspect pratique au confort. Passer la nuit en centre ville pour les retrouver plus facilement le lendemain matin, plutĂŽt que de se payer le luxe de sortir de celle-ci et de dormir dans la voiture comme chaque soir. Erreur, lorsque l’on se heurte Ă l’accueil peu chaleureux du Dowtown Value Inn, et dĂ©couvrons cette chambre vieillotte donnant sur rue, juste au dessus d’un bar. On dĂ©glutit les 81$ que nous venons de laisser Ă la rĂ©ception, et on met les voiles Ă l’extĂ©rieur pour arpenter Portland et gommer cette premiĂšre impression teintĂ©e de dĂ©ception.
On se laisse guider en direction de la jetĂ©e, longeant Mile Ends Park puis Governor Tom McCall Waterfront park; les yeux rivĂ©s vers tous ces ponts qui se succĂšdent, tous diffĂ©rents les uns des autres. Un joli pĂšle-mĂȘle ! Les croisements s’enchaĂźnent et on vire Ă l’intĂ©rieur, s’y perd, tourne en rond avant de parvenir Ă trouver le fameux et non moins cĂ©lĂšbre Voodoo Doughnut ! On dĂ©couvre un nouveau visage de Portland, entre-aperçu sur le front de mer mais auquel on n’avait pas voulu prĂȘter attention. On fronce les sourcils, tu Ă©carquilles les yeux tandis que je resserre ma main dans la tienne. Le choc est rude, la petite claque de retrouver la civilisation aprĂšs prĂšs d’une semaine loin de tout cela, au vert. On avait commencĂ© par la ville pourtant, on en avait eu, un sacrĂ© coup de coeur pour Seattle. C’Ă©tait une grosse ville aussi, pourtant, nous n’en avons pas eu cette vision, pas ce ressenti. Notre balade continue et l’image nous poursuit, il en devient difficile de ne pas croiser un coin de rue sans clochards, sans personnes errantes, discrĂštes ou au contraire bruyantes et dĂ©stabilisantes. On est au coeur du Dowtown, en plein milieu d’aprĂšs-midi, par une journĂ©e radieuse, pourtant la ville semble dĂ©serte, fantomatique, livrĂ©e Ă cette errance. Le malaise est palpable.
Alors c’est dont cela Portland, cette ville dite comme le berceau des hipsters ou l’on croisera bien plus de clochards que de ces derniers ? La dĂ©ception est si grande dans tes yeux, que tu prĂ©fĂšres noircir le tableau et tirer un trait, quitte Ă fermer les yeux maintenant et ne plus la regarder, tandis que je persiste Ă vouloir trouver une lueur Ă cette ville. Mon oeil d’historienne de l’art et de futur conservatrice en patrimoine bĂąti ne peut qu’ĂȘtre interpellĂ© par l’architecture, et se raccrocher Ă elle comme Ă une bouĂ©e. Oui, c’est ce charme architectural que je retiendrais de Portland pour taire l’ambiance si Ă©trange que j’ai ressenti et qui m’a mise mal Ă l’aise. La fin de journĂ©e approche, c’est Ă la lueur des derniers rayons de soleil que nous remontons en direction de l’hĂŽtel Ă travers le campus de l’universitĂ© de Portland, le long de South Park Blocks, ou trĂŽnent de magnifiques rosiers de toutes les couleurs. Je m’approche pour les photographier et me rĂ©tracte dĂšs lors instinctivement, lorsque je lĂšve les yeux et remarque, Ă nouveau, un groupe de clochards qui semblent rĂ©gner ce soir lĂ en maĂźtre sur ce pan du parc. Si j’en crois les dĂ©tours des Ă©tudiants et autres passants, je ravale mon envie photographique et on file sans tarder rejoindre l’hotel pour oublier cette journĂ©e si particuliĂšre. Nous n’aurions pas payĂ© si cher ce motel, nul doute que nous aurions levĂ© l’ancre dĂšs cet instant sans se retourner, sans aucun regret.
Alors oui, Portland est immense, n’est pas la capitale de lâOregon pour rien. Nous pensions faire le bon choix en axant notre visite sur le coeur mĂȘme de la ville compte tenu du peu de temps que nous avions Ă y passer; sans penser un instant que ce serait une erreur. Portland, gardera un goĂ»t amer Ă tous les deux, pourtant nous ne tirons par une croix dessus pour autant. Nous y reviendrons, c’est certain, mais cette fois-ci, en se concentrant sur les environs proches. Parce qu’Ă dire vrai, le lendemain matin, on se rend dĂ©jĂ compte Ă quel point nous sommes passĂ©s Ă cĂŽtĂ© de Portland, de ce vĂ©ritable Portland, dĂšs lors que nous avons franchi Morrison Bridge pour s’engouffrer dans le quartier de Buckam.
Au mĂȘme titre que Seattle fut l’excuse Ă ce voyage, la porte d’entrĂ©e et de sortie; Portland Ă©tait l’excuse Ă cette rencontre. Celle lĂ mĂȘme que je redoutais tant, dĂšs lors que nous avons envoyĂ© ce mail; plusieurs semaines auparavant. J’ai poussĂ© la porte de Zell’s CafĂ© ou nous avions fixĂ© le rendez-vous autour d’un petit dĂ©jeuner, la boule au ventre, l’estomac en vrac, jusqu’Ă les apercevoir dĂ©jĂ attablĂ©s, le sourire aux lĂšvres en nous voyant s’avancer. Oui Portland, serait dĂšs lors pour moi harnachĂ© au souvenir de cette rencontre que je croyais impossible, de ce dĂ©licieux petit dĂ©jeuner et de cette belle balade en forĂȘt avec Samantha & Josh. 6 ans ? Peut ĂȘtre plus, 7 ou 8 ans, que j’ai dĂ©couvert le travail de Samantha, par le biais de ses autoportraits au travers desquels je me retrouve Ă l’Ă©poque. Il y a quelque chose qui se dĂ©gage de son travail et qui est Ă mon sens captivant. PrĂšs de 8 ans que je suis cette photographe californienne sans jamais penser un instant que je la rencontrerais un jour, Ă©changerais avec elle autour d’un petit dĂ©jeuner. On gomme le mauvais souvenir de veille pour ne garder que celui-ci qui se dessine peu Ă peu. La conversation s’enchaĂźne trĂšs vite, les points commun entre J. & Josh ne tardent pas Ă se faire jour, tous deux passionnĂ©s de vidĂ©os. Quelques semaines auparavant je lui avais parlĂ© de Samantha, lui avait montrĂ© son travail, puis celui de Josh et de Samantha, de leur travail conjoint autour de sessions de mariages ou d’engagements. Ces deux lĂ se sont trouvĂ©s et cela se sent dans le rendu de leur travail, aussi bien que dans leur complicitĂ© au quotidien â„ J’avais Ă©carquillĂ© les yeux lorsqu’elle avait rĂ©pondu Ă J. qu’ils seraient enchantĂ©s de nous rencontrer, qu’ils aimaient beaucoup ce que nous faisions. C’Ă©tait le monde Ă l’envers pour moi ! Comment pouvais-je me retrouver face Ă une photographe que j’admire depuis tant d’annĂ©es, et qui plus est, dont j’apprends qu’elle apprĂ©cie mon travail. SurrĂ©aliste vous dis-je !
Je grommelle contre mon anglais qui me fait dĂ©faut, je voudrais en dire tant, Ă©changer tant avec elle, avec eux mais mon vocabulaire me manque cruellement, quelle frustration ! On se confond en excuse, elle me pardonne mon anglais approximatif au mĂȘme titre que je lui pardonne son français inexistant ! Le feeling passe, les blagues de J. trouvent un Ă©cho auprĂšs de Josh et inversement. C’est drĂŽle de les voir tous les deux sur la mĂȘme longueur d’ondes. Le moment est bien trop chouette pour ne se contenter que d’un petit dĂ©jeuner, aussi excellent fut-il ! Alors on dĂ©cide de remonter en voiture et de prolonger cette rencontre en allant faire une petite balade Ă la sortie de la ville, pour y faire quelques photos. La journĂ©e est si belle, les couleurs et les rayons du soleil qui s’immiscent Ă travers les feuilles et les arbres, si beaux, qu’on sort les appareils et commence Ă dĂ©clencher. Je manque de m’Ă©touffer lorsque Samantha m’interpelle et me demande de revenir sur mes pas et de poser pour elle. La scĂšne est surrĂ©aliste. J’ai beau la regarder, derriĂšre son appareil, immortaliser Ă plusieurs dĂ©clenchements cet instant, je ne parviens pas Ă rĂ©aliser que je me trouve Ă cet instant devant son objectif, devant celui de cette photographe que j’admire tant. Non vraiment, c’est insensĂ© ! J’ose timidement un peu plus loin lui demander de poser Ă©galement devant le mien. je crois n’avoir jamais eu la main aussi tremblante avec mon appareil au moment de dĂ©clencher. Quelle Ă©trange sensation encore insoupçonnĂ©e !
Les heures filent et nous rappellent Ă nos obligations respectives. C’est promis, si nous revenons en Californie et poussons un peu plus bas nous n’hĂ©siterons pas Ă venir les voir chez eux, tout comme ils n’hĂ©siteront pas non plus s’ils osent s’aventurer de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre amĂ©ricaine, jusqu’Ă MontrĂ©al. Un dernier “hug” et on met les voiles chacun de son cĂŽtĂ©. Nous avions projetĂ© avec J. de passer deux ou trois jours Ă Portland, mais la dĂ©ception de la veille Ă©tant si grande, qu’on a prĂ©fĂ©rĂ© revoir l’itinĂ©raire et le timing, et mettre dĂšs cette aprĂšs-midi lĂ les voiles pour le nord de la cĂŽte de l’Oregon et entamer dĂšs lors la descente de celle-ci; fuyant la ville pour profiter de retrouver le grand air et les grands espaces qui nous manquaient dĂ©jĂ , au mĂȘme titre que de dormir dans notre voiture. â„
J. a mis le cap pour Astoria, tandis que je gardais les yeux rivĂ©s vers l’extĂ©rieur de ma fenĂȘtre passager, complĂštement perdue dans le souvenir de ce dĂ©but de journĂ©e, tentant tant bien que mal dâemboĂźter les piĂšces de ce puzzle et de rĂ©aliser que cette rencontre avait bel et bien eu lieu, que ce rĂȘve dont je ne soupçonnais l’existence, s’Ă©tait bel et bien rĂ©alisĂ©. Ă que oui, quel Ă©trange sensation que de se retrouver confronter Ă une personne dont on admire le travail depuis tant de temps. Ă que oui, ce voyage Ă©tait dĂ©cidĂ©ment riche de surprises !
23 Comments
Katia
20 octobre 2014 at 10 h 35 minQuelle belle anecdote cette rencontre :) Avec toi, le monde semble si petit.Tu fais de tes rĂȘves une rĂ©alitĂ©, tu rencontres des gens Ă l’autre bout du monde, et ces rencontres ont l’air si magiques.Je n’imagine mĂȘme pas ce sentiment qui a du ĂȘtre indescriptible de savoir que tu l’admires et qu’elle aime ce que tu fais, magique!
D’ailleurs, tu me donnes envie de dĂ©couvrir son travail, tu aurais l’adresse de son site que je puisse aller m’y balader? :)
Julie
9 octobre 2014 at 7 h 50 minTout ce qui est dĂ©crit n’est pas du tout faux… concernant downtown et juste ce quartier. Mais ceci n’est pas typique Ă Portland mais aux villes amĂ©ricaines en gĂ©nĂ©ral. Les centre villes sont souvent dĂ©labrĂ©s, remplis de sans abris car ce sont les endroits oĂč les “shelters” et soupes populaires se trouvent. San Diego est comme cela aussi et mĂȘme pire pour y avoir vĂ©cu car il fait beau toute l’annĂ©e, et cela est de mĂȘme pour beaucoup d’autres villes que j’ai eu l’occasion de visiter en traversant les Etats Unis. Ce ne sont pas les quartiers oĂč il se passe beaucoup de choses, ou oĂč les gens avec un peu plus de revenus vivent, et souvent ce ne sont pas les quartiers Ă visiter. Les Etats Unis sont Ă l’opposĂ© de l’Europe pour ce point, et beaucoup de gens font l’erreur d’assumer que le centre ville est l’endroit oĂč aller en premier. Portland est une ville trĂšs agrĂ©able, avec son petit air EuropĂ©en, et une ville pour laquelle beaucoup de gens dĂ©mĂ©nagent pour tenter une nouvelle vie. Mais c’est vrai qu’il vaut peut ĂȘtre contacter quelqu’un qui vit sur place pour vous montrer les meilleurs endroits, mes parents sont venus et ont adorĂ©s!
Vagabondanse
9 octobre 2014 at 23 h 53 minJe n’ai malheureusement pas une vision aussi large que la tienne Julie (et je te remercie de la partagĂ©e :) d’ailleurs, cela me donne encore plus envie de parcourir d’autres Ă©tats et d’autres villes amĂ©ricaines ), c’est pourquoi je ne gĂ©nĂ©ralisais absolument pas en donnant mon ressenti sur Portland ainsi. Je dirai, que si j’avais eu conscience (c’est peut ĂȘtre bĂȘte et idiot de ma part, me diras tu !) que cela pouvait ĂȘtre plus frĂ©quent, comme tu le dis Ă San Diego ou ailleurs, peut ĂȘtre n’aurais-je pas Ă©tĂ© si surprise. A vrai dire, je l’ai Ă©tĂ©, car ayant fait Seattle quelques jours auparavant, grande ville comme Portland, le choc Ă©tait diamĂ©tralement opposĂ©. Car dans le cas de Seattle, je n’ai absolument pas perçu cela, et pourtant on l’a arpentĂ© la ville en 3 jours et ce fut pour le coup, un vrai coup de coeur ! Mais comme tu le dis, peut ĂȘtre que pour Portland, il faut non seulement y revenir et sortir de ce centre ville (chose surprenante je trouve, puisque le centre ville est censĂ© ĂȘtre le point nĂ©vralgique de l’histoire d’une ville; on s’y rĂ©fĂšre forcĂ©ment pour s’en faire une idĂ©e), et Ă©galement encore mieux si on connait des gens sur place dĂ©jĂ pour nous montrer le vrai visage de cette ville :) Preuve en est qu’il va falloir que je revienne, car je suis trĂšs surprise de ce petit air EuropĂ©en dont tu parles et qui ne m’a absolument pas sautĂ© aux yeux !!
Julie
10 octobre 2014 at 7 h 11 minCela n’est pas stupide je l’ai aussi appris Ă mes dĂ©pend en visitant quelques villes. Certaines grandes villes ont mis en place des programmes pour dĂ©localiser ces sans abris et faire vivre ces centres villes qui ramĂšnent pas mal d’argent. Je pense que cela est le cas pour Seattle, San Diego est en plein process, mais je pense que cela n’arrivera pas de si tot Ă Portland car la ville Ă ce cĂŽtĂ© trop social (mĂȘme si tout le monde en a marre, car t’imagine bien que le vol est trĂšs frĂ©quent, je bosse Ă Nike en plein centre et on a ras le bol de ces sans abris qui viennent pour voler). Mais prĂ©viens nous quand tu reviens, on te fera dĂ©couvrir la ville autrement. En y vivant aussi et en ayant une meilleure expĂ©rience on dĂ©couvrir ce cĂŽtĂ© EuropĂ©en de la ville, ce qui plaie Ă beaucoup d’expatriĂ©es. Mais contente de voir que malgrĂ© ton expĂ©rience tu souhaites y revenir trĂšs vite :)
Vagabondanse
11 octobre 2014 at 19 h 02 minJe n’aimes vraiment pas rester sur une impression aussi mitigĂ©e d’un endroit, et cette petite discussion avec vous toutes dans les commentaires me confirme et conforte que je suis passĂ©e Ă cĂŽtĂ© de la vraie Portland et me donne envie d’y revenir :) Sans faute, je vous mail si l’occasion de prĂ©sente une prochaine fois !! Merci beaucoup :) Et puis, je trouve pour ma part, qu’il n’y a pas meilleure façon de dĂ©couvrir un lieu qu’entourĂ© de personnes qui y rĂ©sident ou le cĂŽtoient au plus prĂšs et le connaissent vĂ©ritablement.
panhobby
8 octobre 2014 at 21 h 48 minDĂ©solĂ© de dĂ©couvrir ta dĂ©ception de cette ville. Il y a deux ans nous avons fait un sĂ©jour trĂšs similaire Ă votre parcours dans le Nord-Ouest AmĂ©ricain. En arrivant d’Astoria, la route serpente au milieu de la forĂȘt, chaque recoin y recĂšle des trĂ©sors de vĂ©gĂ©tation… et tout d’un coup, la ville de Porland s’offre au visiteur… le contraste est un peu difficile Ă gĂ©rer, mĂȘme un peu choquant. AprĂšs un petit temps d’adaptation, et un parcours dans la ville, nous y avons dĂ©couvert, effectivement beaucoup de sans abris dans certain secteur, mais Ă©galement, une richesse architecturale, d’innombrables anciennes enseignes, et Ă©galement une librairie incroyablement grande et bien achalandĂ©e. VoilĂ , en rĂ©sumĂ©, aprĂšs une premiĂšre rencontre dĂ©stabilisante, nous avons quittĂ© la ville deux jours plus tard, enchantĂ©s, avec de jolis souvenirs en tĂȘte.
Merci encore pour ton blog :-)
Vagabondanse
9 octobre 2014 at 23 h 49 minMerci Ă toi avant tout ! C’est adorable de ta part d’ĂȘtre quelque peu dĂ©solĂ© de dĂ©couvrir ma dĂ©ception :) De notre cĂŽtĂ©, ce fut la dĂ©livrance en quittant Portland et dĂ©couvrant Astoria, retrouvant une ville Ă taille humaine, ce bord de mer (ocĂ©an), ces paysages. Le tableau n’est pas si noir pour Portland, je ne suis juste pas habituĂ©e Ă ce rapport avec une ville, le fait d’en ĂȘtre repoussĂ©e dĂšs la premiĂšre approche et de devoir persĂ©vĂ©rĂ© et faire fi de celle-ci pour la dĂ©couvrir vĂ©ritablement. But, challenge accepted ;) !
julie
8 octobre 2014 at 18 h 32 minJ’ai Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©e par votre article pour ne pas dire Ă©mue par la façon dont vous Ă©crivez et ressentez cette deception cuisante face Ă Portland. Je rĂȘve d’aller dans cette ville dont on m’ a Ă©normĂ©ment parlĂ© et malgrĂ© mes nombreux voyages aux US je n’y ai pas encore mis les pieds. Je pense que comme vous j’ai imaginĂ© et attendu tellement que je me demande si je ne devrais pas y mettre un peu de bĂ©mol aussi. Des amis en reviennent et m’ont fait le mĂȘme constat concernant les homeless, comme si dans toutes ces villes libres, innovantes et un peu “Free Spirit” c’Ă©tait aussi le revers de la mĂ©daille de la mĂȘme façon qu’on en voit beaucoup Ă Vancouver ou dans ceratins quartiers de San Francisco. J’espĂšre y aller pour me faire ma propre opinion et vous dire Ă mon tour ce que j’ai pu ressentir. Bonne continuation !
Vagabondanse
9 octobre 2014 at 23 h 44 minOh, merci beaucoup Julie pour ces jolis mots !! :)
On se forge souvent sa propre images d’un lieu, ville ou autre, que l’on agrĂ©mente de ci de lĂ avec ce qu’on entend, ce qu’on nous en raconte; mais finalement il est bien rare que c’est image soit Ă la hauteur de celle qui se projette devant nous lorsque nous nous y confrontons de visu, in situ. AprĂšs coup, en revenant de ce voyage, nous avons eu des Ă©chos similaires Ă notre ressenti; certains amoureux de Portland nous ont confirmĂ©, qu’Ă leur premiĂšre visite, ils n’avaient pas aimĂ© non plus, avaient Ă©tĂ© trĂšs surpris par les mĂȘmes choses que nous. Finalement, en y revenant, une puis deux, on finit par dĂ©couvrir la ville sous un nouveau jour, une nouvelle facette.
Ce qui Ă©tait drĂŽle, c’Ă©tait de voir qu’Ă l’inverse de nous, par exemple, Josh et Samantha qui y venaient pour la premiĂšre fois aussi, Ă©taient juste littĂ©ralement dingue de la ville; mais pour d’autres raisons, ils n’Ă©taient pas allĂ©s au centre ville. Ils nous avaient d’ailleurs expliquĂ© que beaucoup de monde aux usa aiment Portland du fait de sa position gĂ©ographique stratĂ©gique; pas loin de l’ocĂ©an d’un cĂŽtĂ©, de la frontiĂšre avec l’Ă©tat voisin de l’autre et des montagnes de l’autre cĂŽtĂ©. Ca en fait un peu de convergences.
J’espĂšre en tout cas que tu pourras te rendre un de ces jours par lĂ bas et te faire ta propre idĂ©e de cette ville, et surtout que le coup de coeur que tu as dĂ©jĂ ne fera que ce confirmer :)
Julie
10 octobre 2014 at 23 h 50 min:-) Et par curiosité , que valent ces fameux donoughts ?????
Laetitia - French Fries and Apple Pie
11 octobre 2014 at 0 h 03 minJe vais me permettre de donner mon avis Ă cette question. Habitant Ă Portland, et ayant testĂ© les fameux donuts, je peux dire que je n’ai pas Ă©tĂ© emballĂ© loin s’en faut!
Il y a des boutiques de Donuts bien meilleures dans la ville, moins “industrielles”. Je pense notamment Ă Blue Star DOnuts et Pip’s original. Je trouve que Voodoo n’est pas/plus Ă la hauteur de sa rĂ©putation. Ils font dans le donut “fantaisie” mais pas super top gustativement :)
Attendons de voir ce que Samantha en a pensé :)
julie
11 octobre 2014 at 0 h 07 minCelui qui a l’air tellement gras recouvert de Cherrios de toutes les couleurs m’interpelle :)
Vagabondanse
11 octobre 2014 at 19 h 07 minTu as bien fait de rĂ©pondre Laetitia :) Je prends note des autres adresses pour la prochaine fois en bonne gourmande que je suis ! NĂ©anmoins je suis loin d’ĂȘtre une experte en donuts !! Ce n’est pas le dessert le plus raffinĂ© qui soit on est bien d’accord, mais j’ai bien aimĂ© ceux de Voodoo, surement pour leur fantaisie comme tu le soulignes Laetita. En fana de la sĂ©rie “7 Ă la maison” et ayant bavĂ© pendant des annĂ©es devant les bols de cĂ©rĂ©ales Frootloops de Rosie, je ne pouvais pas rĂ©sister Ă en gouter un quand je l’ai vu dans la vitrine !! *_* Donc oui, Ă voir et Ă gouter pour l’originalitĂ© de toutes ces sortes de donuts, mais aprĂšs personnellement, ca ne surpasse pas ceux de Krispy Kreme *_* Connaissez vous ?!
Big Calm
7 octobre 2014 at 14 h 41 minArf, c’est dommage … mais ça vous fait Ă tout deux une bonne excuse pour revenir. Je ne connais pas Portland mais je suis sĂ»re que c’Ă©tait un acte manquĂ© et que vous avez peut-ĂȘtre loupĂ© les quartiers intĂ©ressants.
(Personnellement, j’ai trĂšs trĂšs envie de dĂ©couvrir cette ville depuis que j’ai lu le blog de PĂ©nĂ©lope Bagieu (http://www.penelope-jolicoeur.com/portland/page/10/) qui donne un point de vue assez intĂ©ressant je trouve).
Et pour rentrer dans des considĂ©rations disons “philosophiques”, c’est ça le voyage aprĂšs tout : l’inattendu, la surprise … en bien ou en “mal”. Toujours est-il que c’est une expĂ©rience comme une autre. Il y a des lieux qui se laissent moins bien apprivoisĂ©s que d’autres . La faute au destin, aux actes manquĂ©s, au timing, etc … que sais-je ! Bref, je m’Ă©gare mais tout ça pour dire que je comprends ta (votre) dĂ©ception ;-)
En tout cas, les photos sont supers (l’architecture !)
Vagabondanse
9 octobre 2014 at 23 h 39 minTu t’Ă©gares peut ĂȘtre, mais Ă dire vrai, j’aime quand tu le fais dans tes commentaires :) Car une fois de plus, je suis d’accord avec toi, tu as raison. Je crois que Portland en tant que tel, restera un acte manquĂ© pour tous les deux. Mais qu’importe ? Cela nous donne une belle excuse pour y revenir :) Et puis, la ville ne m’a pas rebutĂ© drastiquement, elle m’a juste laissĂ© un sentiment amer, donc libre Ă moi de dĂ©glutir et d’ouvrir la bouche Ă nouveau; souvent la deuxiĂšme bouchĂ©e n’a pas la mĂȘme saveur. Car c’est aussi cela le voyage, la surprise, l’inattendu, il est Ă prendre, qu’il soit bon ou mauvais :)
Big Calm
11 octobre 2014 at 18 h 21 minYes, dans un autre genre, il m’est arrivĂ© la mĂȘme chose pour Copenhague. J’attendais beaucoup de cette ville et j’ai Ă©tĂ© déçue … parce que je me suis cantonnĂ©e aux quartiers touristiques, qu’il pleuvait, que ma chambre d’hĂŽtel Ă©tait miteuse et que le coĂ»t de la vie Ă©tait affreusement Ă©levĂ©. Bref, une somme de petites choses plus ou moins subjectives qui, mises bout Ă bout, ont un peu gĂąchĂ© mon sĂ©jour. Mais, comme on dit : I’LL BE BACK !
Vagabondanse
11 octobre 2014 at 19 h 10 minC’est fou comme une accumulations de facteurs externes peut impacter notre impression d’un lieu, d’une ville :/ J’Ă©tais tellement tombĂ©e amoureuse de Copenhague *_* et je sais que le temps radieux que nous avions eu, ainsi que le fait que nous logions chez une amie danoise, donc Ă©tions immergĂ©es dans cette culture; a fortement jouĂ© dans mon ressenti :) J’espĂšre que tu auras l’occasion d’y retourner et de gommer ce premier souvenir !
Valence
6 octobre 2014 at 21 h 48 minDe trĂšs belles photos en tout cas… j’aime beaucoup!
Vagabondanse
7 octobre 2014 at 2 h 34 minMerci :)
Laetitia - French Fries and Apple Pie
6 octobre 2014 at 9 h 02 minJe comprends et regrette que votre dĂ©couverte de Portland – cette ville que j’aime tant – vous ai déçue. Lors de mes 1Ăšres explorations, je me suis moi aussi retrouvĂ©e dans des quartiers qui m’ont mis mal Ă l’aise. J’ai parfois changĂ© de trottoirs pour Ă©viter un groupe de clochards. Ăa m’avait refroidi, Ă n’en pas douter. Et puis j’ai appris Ă apprivoiser la ville – j’y habite donc ça me laisse plus de temps et d’opportunitĂ©s pour le faire- et en ai dĂ©couvert les petits trĂ©sors . Si vous deviez revenir, je ne saurai que trop vous recommander de visiter les quartiers du Nord Ouest, Pearl, la 21eme, la 23Ăšme… En espĂ©rant que l’amertume s’estompe au profit de ces jolis moments que tu dĂ©cris avec Samantha et Josh…
Vagabondanse
7 octobre 2014 at 2 h 37 minJe pense qu’Ă l’inverse de nombreuses villes, il faut y revenir encore et encore Ă Portland pour mieux la comprendre et l’apprĂ©cier :) Je n’aime pas rester sur un sentiment aussi mitigĂ© et Ă©trange, car c’Ă©tait vraiment si bizarre…je ne m’attendais tellement pas Ă cette image de la ville :o
Une chose est sure, je prends note de tes recommandations et n’hĂ©siterais pas Ă venir faire un petit tour sur ton blog avant ma prochaine escapade Ă Portland :)
Laetitia - French Fries and Apple Pie
7 octobre 2014 at 2 h 41 minet si tu passes dans le coin, n’hĂ©sites pas Ă me contacter pour qu’on aille boire un verre :)
Vagabondanse
7 octobre 2014 at 13 h 49 minAvec plaisir !! :)
Bon, je vais peut ĂȘtre reconsidĂ©rer l’idĂ©e de revenir plus tĂŽt que prĂ©vu a Portland alors ;)