S’imprégner de l’Egypte par son fleuve, tout au long d’une croisière sur le Nil à bord du Steam Ship Sudan, de Louxor à Assouan. Après la découverte de la bouillonnante capitale cairote et la visite des mythiques pyramides de Gizeh, il est temps de vous raconter (enfin!) le coeur même de ce voyage. Partager avec vous ce rêve si fou que nous avons vécu, ce coup de coeur évident, inhérent ! Assurément à ce jour, la plus belle (parenthèse) suspendue de toute ma vie. ♡
Une croisière sur le Nil à bord du Steam Ship Sudan.
Il y a ces rêves que l’on fantasme, ces rêves que l’on espère, que l’on chérit. Et puis il y a ceux auxquels on ne pense pas forcément de prime abord, qui surgissent comme soudainement à leur évocation. Je vous le disais précédemment, l’attrait pour l’Egypte m’est arrivé quelque peu sur le tard, sur les bancs de la fac lors de ma licence d’Histoire de l’art. L’architecture dans un premier temps, mais très vite, c’est toute la culture qui m’a interpellée, pour finalement faire naître, avec mes cours d’art islamique en parallèle; une véritable fascination pour le Moyen-Orient. Alors lorsque Voyageurs du monde nous a soufflé à demi-mots ce projet, glissé cette invitation, ça semblait bien trop beau pour être vrai. Il y a eu des étoiles dans les yeux, un sourire grand comme ça dès le début, et je peux vous l’assurer, un an après, ils sont toujours là. Il y a des voyages qui chamboulent, bousculent, dont pour certains on a du mal à s’en remettre, à réaliser, où cela prend un certain temps. L’Egypte, et surtout cette croisière sur le Nil, reste à ce jour le voyage dont je ne parviens pas à me remettre, à réaliser que tout ceci à bien eu lieu, tant c’était irréel. Et lorsque j’en parle avec mes compagnons de voyage, je me rends compte à quel point je suis bien loin d’être la seule dans ce cas. Si l’expression « vivre un rêve éveillé » devait avoir une matérialité tangible, visible, palpable, ce serait à n’en pas douter ce voyage tout entier, tant c’est exactement ce que nous avions l’impression de vivre, de ressentir tout au long de ce séjour à flot.
Le Steam Ship Sudan.
Une croisière sur le Nil est une chose. Une croisière sur le Nil a bord du Steam Ship Sudan en est une autre ! On ne peut rêver plus beau décor pour dresser le tableau de ce voyage hors du commun. Partir à la conquête de l’Egypte à travers son fleuve, en remontant le Nil à bord du dernier bateau à vapeur naviguant sur ces eaux limpides, avec ces roues à aube. Pouvoir ainsi prendre part le temps d’une parenthèse de quelques jours, à la belle et riche histoire de ce navire et en avoir des frissons. Ironie ?! Coïncidence ?! Lorsque l’on sait que c’est sur ce dernier que la non moins célèbre Agatha Christie trouva l’inspiration pour son fameux Mort sur le Nil. La férue d’histoire, et surtout du XIXème et première moitié du XXème siècle que je suis, ne peut qu’être au comble du bonheur à bord du Steam Ship Sudan. Si vous êtes curieux et avide d’en apprendre plus au sujet de ce dernier, je vous invite vivement à aller lire tout cela par ici.
Nous avons beau nous trouver face à ce dernier, ce matin là, chacun de nous peine à réaliser ce qui nous arrive et on manque de se pincer mutuellement pour l’admettre. Il n’y a qu’a voir nos visages radieux pour le comprendre. Heureux hasard, nous avons la chance ultime d’avoir le bateau pour nous pour cette croisière sur le Nil. Nous sommes la toute dernière traversée avant que celui-ci ne parte au repos pour les mois estivaux, les plus chauds donc en Egypte, et en profite pour se faire chouchouter avant que les touristes ne reviennent pour un tour à la saison suivante. C’est vraiment insensé, et on a du mal à réaliser que nous allons savourer d’avoir le Steam Ship Sudan pour nous tout seul, pendant 5 jours !
On profitera de chaque seconde passée sur ce dernier pour en découvrir les moindres recoins, en apprécier les moindres détails, passant aisément d’une coursive à l’autre, d’un étage à l’autre, des cales et des cuisines jusqu’à la cabine du capitaine; nous en parcourrons le squelette, en découvrirons les moindres artères, les moindres secrets. Le parquet grince à chaque recoin, on se laisse vite aller à s’enfoncer dans le cuir tanné des fauteuils du salon, en imaginant les va-et-vient qu’il y a pu avoir à la grande époque. Tout comme dans la pièce attenante, le restaurant, qui n’a rien perdu de son charme très « année 30 » avec son mobilier et ses boiseries d’origine. Le Steam Ship Sudan est à s’y méprendre un joli labyrinthe, où l’on ne cesse de déambuler d’un bord à l’autre à l’affut du paysage. Ce sera notre crédo tout au long de cette croisière sur le Nil. On se laisse porter à l’arpenter de long en large et en travers, de la proue à la poupe, sans jamais s’en lasser une seconde.
Du salon-bar au sun-deck en passant par les coursives, on se prend vite au jeu et on finit par le connaître sur le bout des doigts. On oscille au début sans parvenir à s’harnacher à un recoin du bateau en particulier, tant chacun est unique, offre une vue singulière, une atmosphère propre. Mais très vite, les affinités se font, les ancrages se soudent et les coups de coeur se dessinent. Tout au long de cette croisière sur le Nil, je ne jurerais que par lui : le sun-deck.
Un petit havre de paix qui ne peut qu’appeler à la détente et la contemplation. Un recoin où il fait bon de venir s’y prélasser après une rude matinée à visiter les temples sous un soleil de plomb, surtout à l’orée du coucher de soleil avec cette lumière si belle. Parfois, alors même qu’il faisait un cagnard à plus de 45°, je ne pouvais me résoudre à rester enfermée dans la chambre climatisée, et venais me réfugier sous les embruns du Nil, dans ces courants d’air chaud, alternant d’un bord à l’autre, au gré des larges fauteuils et autres transats. Chaque moment passé là était véritablement une parenthèse suspendue. Il n’y avait plus rien qui comptait, hormis le bruissement de l’eau que la coque du bateau venait fendre à cadence régulière, le vent qui s’engouffrait dans les palmeraies sur les rives…
A mesure que l’on parcourt et découvre le bateau par la même occasion, on voit les numéros et noms des cabines défiler d’une coursive à l’autre. Bien souvent, toutes aux noms évocateurs, attachés à l’histoire de l’Egypte : Agatha Christie, Hercule Poirot, Gustave Flaubert, Alexandre le Grand ou encore Aïda, pour ne citer qu’eux. Le Steam Ship Sudan comprend très exactement 5 suites et 18 cabines, réparties sur deux niveaux, pont supérieur et pont inférieur.
La chambre : Lady Duff Gordon.
Nous aurons la chance de séjourner dans la Suite N°2 : Lady Duff Gordon, qui est à mon sens l’une des plus belles du bateau et que je rêvais secrètement d’avoir ! Je vous laisse imaginer ma joie immense lorsque nous en avons eu la surprise en découvrant l’attribution des chambres. C’était bien trop beau pour être vrai ! D’abord ce voyage en Egypte, puis cette croisière sur le Nil et enfin, cette chambre pour pouvoir en savourer chaque bribe. On a l’impression d’avoir huit ans tous autant que nous sommes, une vraie colo de vacances lorsque l’on se rue d’une chambre à l’autre pour voir celle des uns et des autres, manquant de superlatifs à chacune d’elle tant on croirait faire un bond dans le temps, tourner les pages de ce joli livre empli d’histoires et de souvenirs.
La suite Lady Duff Gordon est avec la suite Agatha Christie, située à la proue du bateau et offre de ce fait, une vue imprenable sur le Nil. Un panorama comme je n’en avais jamais vu jusque là, dépassant aisément ce que j’avais pu imaginer. A peine avions nous franchi le pas de porte que mes yeux s’écarquillaient de plus belle sans réaliser un instant. C’était insensé, voilà tout. La chambre entière était sublime et nous plongeait un peu plus dans ce retour en arrière. Mais surtout, ce qui me marqua le plus, fut ce mur de baies vitrées et ce sentiment si plaisant du dehors/dedans, de vivre à l’extérieur en étant à l’intérieur. L’impression de cette symbiose avec le Nil, cette proximité pour pouvoir en savourer la moindre seconde, n’en perdre aucune miette.
A chaque fois, je ne pouvais m’empêcher de retrousser au maximum les rideaux afin de pouvoir m’abreuver de cette vue, passant d’une fenêtre à une autre, d’un coin à un autre de la chambre. L’émotion était on ne peut plus palpable à l’idée d’imaginer que nous allions passer 5 jours ici, dormir face à cette vue et surtout, se réveiller avec la surprise chaque matin, en tirant les rideaux, de découvrir un nouveau paysage. Un petit rituel, un plaisir fou que de se glisser hors du lit rapidement, ouvrir les rideaux et retourner sous la couette pour savourer, depuis le lit, le paysage du jour, voire même dans certains moments, le lever du jour. ♡ Je suis tombée si amoureuse de cette chambre, et surtout de cette vue qu’elle offre à 90°, que j’aurais pu aisément passer tout le séjour sur le bateau, sans même visiter l’ombre d’un temple, tant j’étais captivée par celle-ci, sa diversité et sa surprise à chaque minute de la journée, chaque escale. J’ai eu la chance jusqu’à ce jour de pouvoir voyager dans de nombreux endroits, parfois dans de très beaux lieux; mais je vous l’assure, cette croisière sur le Nil, ce bateau, cette chambre-ci, est indéniablement la plus belle chambre que je n’ai jamais eu !
Ce qui était drôle, c’est que de l’autre côté du mur de notre tête de lit, se trouve la suite Agatha Christie, où séjournaient Juliette & Gaëtan. Des copains-voisins, qui nous valurent de jolis moments de fous rires en penchant la tête par la fenêtre de temps en temps; mais aussi de beaux instants d’évasion et d’admiration, lorsqu’on restait ainsi accoudés, fascinés par le paysage qui se dessinait sous nos yeux.
La vie à bord.
Les minutes ont filé, la première journée s’est achevée et très vite, un certain quotidien s’est installé, des habitudes se sont créées, des liens se sont noués. Si sur le papier nous n’étions que des compagnons de voyage, se connaissant dans la vie pour certains, se rencontrant pour d’autres; très vite des amitiés se sont faites jour tout naturellement. Très vite, ce voyage en Egypte, cette croisière sur le Nil n’était plus qu’un simple « blogtrip », mais s’est révélée être un voyage entre amis tout bonnement, tant on sentait que notre rencontre était une évidence. (Preuve en est, nous repartons tous ensemble à la fin du mois pour de jolies retrouvailles ! Oui oui, à 12 !!). Il y avait une telle ambiance de colo ! Je ne pouvais espérer mieux pour vivre ce voyage, ne pouvais espérer meilleurs compagnons pour vivre cette aventure. C’était inhérent, voilà tout, et cela s’est très vite ressenti dans notre vie à bord du Steam Ship Sudan.
Des petites rituels se sont glissés, des retrouvailles se sont immiscées, tout naturellement. Un quotidien s’est mis en place de lui même, comme par évidence, comme si nous nous connaissions tous depuis si longtemps, comme si cela faisait en réalité un mois que nous voyagions ensemble. C’était fou, comme sentiment, doux, comme impression. Finalement, il était bien rare de nous trouver chacun dans notre coin, dans notre chambre ! Au contraire, on se croisait souvent dans les coursives, pour mieux se retrouver sur le sun-deck notamment et partager des moments ensemble.
Il n’y avait pas nécessairement besoin de se dire les choses, chacun pouvait être dans sa bulle, mais tant que nous étions ensemble, c’est ce qui comptait. Certains profitaient de la quiétude du moment pour lire, écouter de la musique, quand d’autres continuaient à photographier inlassablement la beauté de ces paysages. Je crois bien ne pas vous mentir en vous affirmant que c’est indéniablement sur cette terrasse que nous avons laissé bien des souvenirs, bien des fous rires. Tous ces instants, à vouloir les savourer le plus simplement du monde, à ne pas vouloir y apposer un point, mais les étirer encore et encore. Comme ce souvenir de ces longues soirées discussions avec Laëtitia, dans ces transats, les yeux rivés vers ce ciel étoilé comme jamais; à se découvrir et se confier. Un doux souvenir, lorsque je vois aujourd’hui, quelle belle et précieuse amitié cela à fait naître entre nous.
Cette terrasse aura aussi été le souvenir de tous ces petits gouters presque journaliers. Ce tea-time que nous ne manquions pour rien au monde et avec à chaque fois, ces délicieuses pâtisseries qui l’accompagnait. Une parenthèse dans la parenthèse, quand le gustatif rencontre le contemplatif. Un véritable rêve éveillé vous dis-je !
Je crois bien qu’il n’y a pas un jour où nous ne finissions pas la journée ici, ensemble sur ces transats, à étirer encore les dernières lueurs du jour en se remémorant la folle journée écoulée. Revivre à travers les émotions de chacun, les souvenirs personnels, toutes ces découvertes, toutes ces visites. Tenter de rendre tangible à plusieurs, ce qui apparaissait d’irréel pour chacun. Le bonheur à l’état pur, comme il est si bon parfois de s’abreuver. A défaut d’oublier, mettre plutôt de côté tout le reste et s’imprégner pleinement de cette parenthèse, s’en forger un souvenir inouïe, ensemble, et rire d’avance à se le remémorer, en pensant à l’après et à tout ce que cela aura bousculé en chacun de nous. ♡
L’équipage.
J’ai le sentiment que de vivre une telle parenthèse suspendue, à cette intensité là, n’arrive que très peu. C’est pourquoi il faut la chérir, mais surtout, la regarder de plus près et la comprendre dans ses moindres détails. Un tel voyage, une telle croisière sur le Nil n’aurait jamais eu autant de sens sans eux. Le Steam Ship Sudan n’a de sens que parce qu’ils le font vivre jour et nuit, avec une telle bienveillance, une telle envie naturelle et évidente, une telle pureté à vous en serrer le coeur et vous rendre les yeux humides. Comme ce jour là, ce tout premier jour où ils nous ont accueilli avec cette musique traditionnelle et cette danse, la Tanoura. Une bien belle manière de nous mettre dans le bain et de donner quelque part, le ton de ce voyage à venir.
Un bateau n’est rien sans son coeur vibrant, sans ceux qui le font battre à la juste mesure. Ils sont ces visages croisés furtivement pour certains ou quotidiennement pour d’autres. Mais bien au-delà de ces sourires, de ces yeux rieurs, de cette bonne humeur si communicative, ils sont avant tout des prénoms. Du directeur au chef mécanicien, au chef pâtissier, en passant par le maître de bar, le chef de la sécurité, le capitaine et encore tant d’autres. Ils sont tour à tour, Amir, Ahmed, Khalifa, Mouhamed, Raul, Barbch, Mina, Mahrous…
Ils sont ces visages radieux, ces yeux rieurs et curieux qui nous ont accompagnés tout au long de cette croisière sur le Nil, marquant chaque jour un peu plus la perfection de celle-ci et son souvenir indélébile en chacun de nous. Ils sont l’évidence de ce voyage, la clef de voute de tous ces moments, de tous ces petits instants. Ils sont le souvenir de cette curiosité partagé, ce bonheur simple d’échangé mutuellement, lorsqu’ils nous ouvrent les portes de la salle des machines, ou encore celles de la cuisine. Il n’y a qu’à regarder ces expressions qui en disent long sur leur visage !
Un joli privilège que de pouvoir partir à la rencontre pour certains, de ces hommes de l’ombre, de ces petites fées du quotidien qui rendent un tel voyage si exceptionnel en tout point, sans nul autre égal. Pouvoir partager un moment avec eux et surtout, les remercier de visu de nous recevoir ainsi, se surpasser de la sorte et ne cesser de nous surprendre. Comme ici, dans les cuisines du bateau. L’espace est on ne peut plus exiguë mais ô combien optimisé ! C’était si chouette de pouvoir prendre part à la préparation d’un de nos repas, de les voir à l’oeuvre et de saliver d’avance, comme à chaque fois. Car ai-je besoin de préciser que nous nous sommes régalés comme jamais à chaque repas ?! C’est drôle, mais je n’imaginais pas un instant qu’ils étaient autant derrière les fourneaux. Mais en fait, chacun à son propre domaine. Il y a le chef pâtissier, celui en charge du pain, des sauces, etc. Le plus dingue, fut encore d’apprendre qu’en réalité il y a bien plus de personnel à bord que de passagers ! 67 membres d’équipages (tous postes confondus) pour 43 passagers maximum. En sachant que pour cette croisière, nous n’étions que 14 passagers… !
Les hommes vont et viennent (puisqu’il n’y a aucune femme à bord), certains visages deviennent au fil de la croisière sur le Nil, familier et on est presque heureux de les croiser à chaque fois, de les retrouver à chaque retour d’excursion. En disant cela, je pense notamment à Raul (Photo de gauche, premier homme en partant de la droite). Si sérieux au départ, et très vite, si taquin et rieur avec nous !! On ne comptera plus le nombres de blagues et de fous rires provoqués ! Ni même de selfie pris ensemble lors du tout dernier repas. C’était émouvant de part et d’autre et si touchant de les voir timidement nous demander de poser avec eux en photo, et y aller gaiement ensuite, à la chaine !! Ô que oui, l’émotion a été si vive lors de notre dernier diner, quand ils sont venus nous « dire au revoir » tous, à travers danse et musique. La surprise était des plus totales, nous ne nous y attendions pas le moins du monde et l’émotion n’en a été que plus grande et impossible à contenir.
A l’instar de la visite des cuisines du bateau, celle de la salle des machines fut on ne peut plus impressionnante ! Si aujourd’hui le bateau n’est plus uniquement à vapeur, je trouve cela tout aussi dingue de les voir s’affairer toutes les 30 minutes (!!) à venir huiler les rouages. Un ballet aussi hypnotique que symphonique, qui ne fait que poursuivre en filigrane cette immersion dans un pan du passé de ce mythique Steam Ship Sudan.
Les petites attentions.
Tout au long de cette croisière sur le Nil à bord du Steam Ship Sudan, l’équipage n’a eu de cesse d’avoir et de redoubler de petites attentions à notre encontre. C’était insensé et si inhabituel pour ma part. Je n’ai jamais voyagé dans de telles conditions, avec de telles prestations. Comme je vous le disais dans cet article en préambule, ce voyage a un coût, qui peut paraître onéreux pour certains et ne pas être à la portée de tout le monde, j’entends bien. Moi même, je ne rêve que d’y retourner, et sais d’avance qu’il me faudra économiser un moment avant de pouvoir me le payer; mais qu’importe. Car en toute sincérité, il y a un tel rapport qualité-prix, quand on voit ce que le voyage comprend et dans quelles conditions il se passe, que pour moi, son prix est totalement justifié.
Nous avons été accueillis et choyés comme des princes et princesses, comme aimait à nous appeler le directeur du bateau. Il y avait toujours cette volonté de bien faire, si bienveillante. Des petits détails, des petites habitudes parfois aussi, que j’aime à me remémorer aujourd’hui en souvenir de cette croisière sur le Nil.
- Comme ce rituel à chaque fois que nous rentrions d’excursion de trouver, à peine le pied posé sur le sol du bateau, une serviette chaude pour se débarbouiller, accompagné d’une citronnade ou encore d’un jus d’hibiscus pour se désaltérer.
- Comme, ces assiettes de fruits ou de petits chocolats qui nous attendaient, à notre retour, dans la chambre.
- Comme cette habitude, chaque soir, en revenant du diner, de trouver le lit légèrement entrouvert au niveau de l’oreiller, accompagné au pied du lit du programme du lendemain.
- Comme ces réveils chaque matin, en toquant à la porte de la chambre. Ils ont à coeur d’être aux petits soins pour nous, si bien que parfois on ne sait plus où se mettre !
- Comme ce jour où, un soir au diner, Alice demanda simplement à l’un des garçons de salle si à tout hasard il ne restait pas de la soupe aux champignons du midi, qui était délicieuse et dont elle aurait bien repris. Après consultation auprès du cuisinier, il revint se confondre en excuses, puis disparaitre de nouveau. Bien entendu, il n’y avait pas mort d’homme, c’était une simple curiosité, à tout hasard vraiment. Mais, forcément, on a tous senti très vite que ce n’était pas la question à poser ! haha. Quelques instants plus tard, il est revenu auprès d’Alice avec…un bol de soupe aux champignons ! C’était insensé. Le chef lui en avait refait juste pour elle, alors que ce n’était pas du tout prévu ! C’était fou ! Alice est devenu rouge de honte, et je crois que j’aurais été comme elle à sa place, tant ce n’était absolument pas grave qu’il n’y en ait plus; c’était juste « si jamais ». Un grand moment !
Les petites attentions ont été présentes jusqu’au bout, jusqu’à notre dernière soirée, notre dernière journée. Lorsque le directeur fit installé à quai face au bateau, des chichas accompagnées de thé à la menthe pour partager avec nous cette dernière soirée, rendre celle-ci un peu plus mémorable ensemble, avant que nous quittions pour de bon le bateau le lendemain à l’aube. Comme ce dernier déjeuner à bord du Steam Ship Sudan, où il improvisa un barbecue sur le pont supérieur, à l’ombre d’une coursive. C’était juste dingue de se retrouver à déjeuner en extérieur ainsi, avec un brin d’air pour oublier la pesanteur de la chaleur ambiante, et de savourer un barbecue dans un tel cadre, avec cette vue imprenable sur les rives du Nil !!
De bout en bout, cette croisière sur le Nil à bord du Steam Ship Sudan aura été une réelle (parenthèse) suspendue. De celles que l’on n’ose pas espérer, tant elle semble insensée, aussi irréelle qu’irréalisable. Et pourtant ! Ce voyage en Egypte a chamboulé et redistribué les cartes, et j’espère aujourd’hui avec cet article, que vous comprenez un peu mieux pourquoi et à quel point, je vous dis que c’est à ce jour, le plus beau voyage de ma vie !
Un immense merci à Voyageurs du Monde pour cette invitation rêvée, cette croisière sur le Nil et leur confiance, ainsi qu’à mes compagnons d’aventures (coucou la #TeamPyramides ! ) pour avoir rendu ce voyage si mémorable et sans qui l’aventure n’aurait pas été la même !
22 Comments
Micheline
6 septembre 2018 at 16 h 22 minBonjour, j ai lu avec grand interet tous les commentaires qui me conforte dans notre decision de faire le voyage en mars 2019 sur ce merveilleux bateau! Une petite question d ordre pratique: y a t il une soiree « africaine » à bord? Une soiree ou on doit revetir une djellaba. J espere que ce n est pas le cas!
Bravo pour les photos!
Vagabondanse
7 septembre 2018 at 12 h 55 minBonjour Micheline !
Vous avez pris une sage décision, et je suis plus que ravie si mon article et les commentaires ont pu vous conforter dans votre choix. Vous ne le regretterez pas ! Ce voyage à bord du Steam Ship Sudan reste à ce jour, mon plus beau voyage !
Soyez rassurée, on ne vous imposera rien du tout à bord, et tout sera fait pour être aux petits soins avec vous. Lorsque nous y avions été, il y avait eu un soir, une soirée dites « blanche » d’organisée. L’occasion de tous se réunir et se rencontrer, avec pour thématique d’être simplement habillé en blanc, mais cela pouvait être aussi un pantalon, une robe, une jupe ou autre. Mais non, aucune obligation de revêtir une djellaba ;)
le chien à taches
16 mai 2017 at 18 h 20 minj’entends encore le clapotis de l’eau, le parquet qui grince sous nos pas et les enfants qui crient en nous voyant passer…
Alala, tous ces souvenirs inoubliables partagés avec vous <3
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 17 minC’est exactement ca ! Même un an après, on a encore le sentiment que c’était hier :) <3
juliette
15 mai 2017 at 13 h 54 minOh la la, tellement d’émotions en lisant ton article ! Les larmes aux yeux, les souvenirs qui remontent, et aussi un fou rire en voyant les lunettes de Patrick, encore intactes à ce moment là ^^ Merci de faire renaître tout ça <3
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 19 minHahaha j’ai tellement ri en voyant la référence aux lunettes de Patrick. C’est tellement ca en plus, je revois que trop bien la scène !!
En tout cas, merci merci à toi pour ce joli petit mot :) Il me tenait à coeur cet article et j’avais vraiment hâte de le partager avec vous, alors je suis bien contente s’il est si communicatif <3
Ornella
14 mai 2017 at 9 h 02 minC’est incroyable la paix qui se dégage de tes photos. En effet, il a l’air d’y faire bon vivre sur ce bateau. Tout ça donne très envie et les passages sur les petits rituels qui se sont créés d’eux mêmes à force de s’y sentir bien et « comme chez vous ».
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 22 minMerci beaucoup Ornella ! Je crois que « il y fait bon vivre » est encore un bel euphémisme à côté de la réalité :) Une vraie parenthèse hors du temps ou on se laisse littéralement porter, et parfois, ca fait un bien fou de ne penser à rien d’autre. C’est drôle, mais toutes ces petits habitudes, ces petits rituels m’ont tellement marqués, que je trouvais cela sympa de les partager ainsi dans l’article :) C’était vraiment vraiment fou de se sentir comme chez nous sur ce bateau au fil du temps. Je ne m’attendais pas du tout a créer autant de liens avec le personnel, et tant mieux !
louison
13 mai 2017 at 16 h 02 minComme toujours tes photos sont sublimes et me mettent les larmes aux yeux… Et tes textes vont si bien avec elles. Merci! :)
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 24 minFiou, mille mercis Louison ! Je ne te cache pas que l’émotion était grande en écrivant l’article et j’ai même hésité à le revoir avant de le publier, car il est si long ! Mais en même temps, il y avait tant à dire, raconter :) Alors merci d’être arrivée au bout ! haha et surtout, merci d’avoir pris le temps de laisser ce joli commentaire qui fait chaud au coeur !
mzelle fraise
13 mai 2017 at 13 h 03 minAh ! ça fait plaisir de revoir des images de votre voyage en Egypte ! Ce bateau a l’air tellement magique <3
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 26 minOh ca oui, il l’est ! Magique, incroyable, fabuleux. Bref tous les superlatifs !! :)
C’est vrai que j’ai mis du temps à partager ce voyage, mais c’est aussi une jolie manière d’étirer un petit peu les souvenirs et je suis bien contente que ca te fasse plaisir Johanna de retrouver des images de celui-ci par ici !
Patrick
12 mai 2017 at 15 h 19 minUn rêve de gosse ce voyage… Merci pour ton article !
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 27 minTu as tout dis Patrick : un rêve de gosse, c’est exactement ca !! :) Encore infiniment MERCI à toi ! C’était encore plus chouette de le partager ensemble :)
Eleusis & Mégara
12 mai 2017 at 11 h 27 minTellement chouette ton article <3 Je suis si pressée de tous vous revoir !
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 27 minMow, merci toi <3 Je crois bien qu'on a jamais été aussi près du but !! Ca va être tellement foufou ces retrouvailles :D
Céline / Shalima
12 mai 2017 at 10 h 53 minLe Voyage en Egypte, c’était le cadeau pour les 18 ans. Et puis il y a eu des attentats, il a été annulé et remplacé par un autre, mais je n’ai jamais pu le reprogrammer. Cela reste un rêve de gosse, et votre incroyable voyage m’a mis des étoiles plein les yeux. Quelle chance, et quels beaux souvenirs. C’est vraiment chouette. Cet article en particulier m’a beaucoup touchée pour son humanité et ta sensibilité.
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 35 minMille mercis vraiment Céline <3 C'était une chance inouïe cette invitation, je n'y aurais jamais pensé.
J'espère sincèrement que tu pourras réaliser enfin un de ces jours ce joli rêve et qui plus est, comme nous, à travers cette croisière :) Je suis persuadée que tu adorerais ! Ce serait une bien jolie manière d'oublier pour de bon ce rendez-vous manqué à tes 18 ans :)
Gaëtan
12 mai 2017 at 10 h 44 min<3
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 32 min<3 toi même ! Et merci d'avoir été si bon modèle ! :D
Milla - La Galerie, Blog de Voyages
12 mai 2017 at 8 h 40 minIl faut absolument, mais alors absolument que je me décide à programmer mon voyage en Egypte!!!! Pour moi cette attirance ne date pas d’hier, quand j’étais petite j’avais déjà des livres sur l’Égypte!! le temps que je grandisse, la situation sur place c’est dégradé, et mon petit rêve est tombé à l’eau :( Là je sens que c’est le moment (un petit coup de pouce et j’y vais!). Merci pour ces articles!
Vagabondanse
17 mai 2017 at 0 h 39 minJe ne peux que te dire une chose : mais ouiiiii FONCE !!! Clairement, c’est la meilleure période pour y aller. Le tourisme semble reprendre peu à peu, mais c’est idéal car tu profites de visiter le pays dans de telles conditions. Je vais y venir dans les prochains articles, mais il y avait des jours, nous étions les seuls touristes dans certains temples. C’était juste fou !!
Alors zou, on ne repousse plus et cette année tu filles découvrir ce pays dont tu rêve tant :)